Malcolm & Marie
6.7
Malcolm & Marie

Film de Sam Levinson (2021)

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Impossible de faire une critique du nouveau film de Sam Levinson, créateur d’Euphoria, sans parler de la performance de son couple d’acteurs : Zendaya et John David Washington. JDW avait déjà pu goûter aux premiers rôles, notamment avec Tenet (C. Nolan), mais pour Zendaya, le personnage de Marie lui permet de montrer au monde entier que ses talents d’actrice sont pour le moins épatants.


En effet, elle est époustouflante. Cette performance lui servira à coup sûr de tremplin pour sa carrière future, même si elle est déjà bien connue dans le monde du cinéma/série, notamment grâce à ses rôles dans Euphoria (S. Levinson), The Greatest Showman (M. Gracey) et bientôt Dune (D. Villeneuve). Son interprétation de Marie est touchante et juste. Quant à JDW, j’avais été un peu déçue de sa performance dans Tenet (long métrage dans lequel je l’ai découvert) qui était pour moi un peu lisse. Cependant j’ai été agréablement surprise par son jeu d’acteur passionné et à fleur de peau pour le personnage de Malcom. L’alchimie est bien présente entre les deux acteurs et rend leur relation amour/haine encore plus crédible.


Il faut savoir que ce film s’inspire tout simplement de la vie de Sam Levinson, dans laquelle celui-ci n’avait pas mentionné sa femme dans son discours de remerciements lors de l’avant-première d’un de ses films. Les sujets abordés tout au long de l’intrigue sont parfois difficiles comme l’addiction à la drogue, le racisme, l’adultère et ils sont amenés avec beaucoup de brutalité pour choquer le spectateur et c’est réussi.


Ce qui m’a beaucoup plu avec cette histoire est qu’il est assez difficile de prendre parti pour l’un ou pour l’autre des protagonistes car à un moment de leur dispute Malcom paraît être le plus sensé, tandis que quelques instants plus tard, Marie expose des raisons plus que valables d’en vouloir à son compagnon. Un des autres points positifs est le noir et blanc. Il apporte un côté rétro et à la fois intemporel qui donne énormément de relief au film de Levinson. La musique composée par Labrinth (déjà associé avec Zendaya et Lenvinson pour Euphoria) apporte également un plus au récit avec des connotations très jazzy.


Côté réalisation, le plan travelling d’une des premières scènes, qui dure environ trois minutes, plante tout de suite le décor, de Marie dans la salle de bain, vexée, à Malcom dans le salon en train de fêter le succès de son film en dansant.


Le dernier plan est également à noter pour son originalité, il donne l’impression de regarder un tableau dans un musée, avec ici les deux personnages au centre, au milieu de la nature.


Cependant, même si j’ai beaucoup apprécié ce long métrage pour ses thématiques, son ambiance assez lourde et ses acteurs, je dois avouer que l’histoire tire un peu en longueur. La dispute entre Malcom & Marie paraît sans fin et sans issue. J’avais l’impression que l’histoire tournait en rond et c’est bien dommage car elle a tout (ou presque) pour devenir un classique du cinéma.

Sophie_AT
7
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le 12 févr. 2021

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Sophie AT

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