Malice in Lalaland
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Malice in Lalaland

Film DTV (direct-to-video) de Lew Xypher (2010)

Ce qu'il y a de génial avec ce conte, c'est qu'on peut vraiment l'adapter à toutes les sauces (sans jeux de maux), en faire un thriller, une comédie, un film à la Tim Burton tout coloré et tout nul, un film d'horreur, un porno musical, ... Cette version-ci n'est donc pas la première tentative de dévergonder la jeune Alice de façon plus explicite, et d'ailleurs la version musicale m'avait nettement plus amusée par son côté décomplexé et auto-dérisoire.


"Malice in Lalaland" comporte une photographie plus léchée (sans jeux de maux) que dans bon nombre de porno, le rapprochant ainsi d'un film normal, avec en plus des séquences narratives plus travaillées. Mais le découpage est globalement très maladroit et souffre en plus d'un montage propice aux effets de style du pire mauvais goût. Les acteurs ne sont pas très bons et cela dérange parce que leur jeu est inconstant : parfois ça passe, c'est surjoué, mais rigolo, et puis par moment, on dirait l'acteur s'emmerde à essayer de faire rire. Sasha Grey est plutôt mignonne, elle a de belles fesses, des seins naturels, des talents de deepthroateuse indéniables, mais elle est un peu trop fine à mon goût. On a Ron Jeremy aussi, malheureusement il n'est là que pour le caméo.


Par rapport aux scènes de romance, j'ai trouvé ça moyen. J'avoue que je ne suis pas fan du genre bling bling avec des scènes qui se ressemblent toutes et qui ne mettent jamais vraiment valeur les talents de l'actrice (ce genre de scène de sexe aurait donné le même avec n'importe quelle autre interprète). J'aime quand un auteur se livre au travers de son oeuvre (sans jeux de maux), qu'il cherche à mettre en avant ce qui fait la spécificité de ses actrices.


Le scénario aurait pu être sympa, mais les scènes de sexe empêchent clairement d'approfondir certaines scènes, ce qui donne lieu à de très très grosses ellipses (sans jeux de maux) déstructurant le récit, foutant en l'air toute notion de rythme et de continuité narrative. Je trouve aussi le scénario trop sérieux : certes, on a voulu partir dans un délire aphrodisiaque amusant, mais je trouve que le traitement manque de ce délire, que c'est comme si les auteurs s'étaient dit "ouai on est marrants, on est cools" sans chercher à aller plus loin.


Bref, l'idée de base est bonne, mais les auteurs auraient clairement pu approfondir leur sujet (sans jeux de maux) pour offrir quelque chose de plus fou ; ils auraient dû éviter aussi de sombrer dans les effets faciles pour rendre leur film plus cool...

Fatpooper
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le 23 févr. 2015

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