Pendant que son acolyte Paco Plaza s'en va mettre en boîte le trosième volet de la saga "[Rec]", Jaume Balaguero en profite pour revenir lui aussi à la réal en solo avec ce "Malveillance".
Mis en image avec une ironie constante, "Malveillance" ne sort pas franchement des codes bien balisés du thriller domestique, cumulant tous les clichés du genre, à savoir la girl next door qui fait craquer notre anti-héros solitaire qui veille sur sa vieille mère, le boyfriend de la donzelle qui se doute forçément d'un truc, la voisine qui en sait trop... Mais Balaguero emballe le tout avec une certaine maîtrise, parvenant tout de même à maintenir notre intérêt malgré le manque flagrant d'innovation du scénario et peu d'hémoglobine.
"Malveillance" serait donc une série B de plus vite oubliable s'il n'y avait la présence aussi fascinante que flippante de Luis Tosar, impérial, qui campe ici un psychopathe incapable de trouver le bonheur mais qui trouvera un semblant d'épanouissement dans le mal qu'il inflige aux autres.