On n'évite pas la caleçonnade

Quand Max Ophüls a refusé de réaliser ce film, il a recommandé Allégret à sa place. Il pensait à Marc qui avait déjà adapté cette opérette d'Henri Meilhac, Albert Millaud, Blum et Hervé en 1931. Mais le producteur s'est trompé et a engagé le cadet Yves.

Autant dire que l'auteur de "Manèges" n'est pas à son aise dans cet univers gai et coloré. Il essaie de faire du cinéma, à plusieurs reprises dans la première partie on observe des velléités de mise en scène, mais il échoue à créer un comique de situation efficace et finit par lâcher prise pour faire dans la pantalonnade consensuelle portée à bout de bras par Fernandel.

On finit même en le mettant dans une caserne, ce qui fait qu'on reprends toutes les ficelles éculées du comiques troupier. En fait la conclusion d'une manière générale est plutôt feignante.
Les dialogues de Marcel Achard ne sont pas non plus spécialement mémorables.

Après tout n'est pas à jeter. La drôlerie naturelle de Fernandel est toujours présente, il y a quelques (rares) gags qui fonctionnent, des chansons entrainantes et des apparitions sympathiques comme Maurice Biraud, Victor Lanoux, Daniel Ceccaldi, Jacques Dynam et Louis de Funès qui déploie toute sa drôlerie dans une apparition très réduite.

Tout juste passable