Réflexion sur l'individu dans une société foncièrement conformiste.
Premier opus de ce qui est convenu d'appeler la 6ème génération post Tien-an-men, le film surprend par la modernité de sa mise en scène, avec des axes de caméra intéressants et deux dimensions narratives: la fiction en noir et blanc et des interventions individuelles à caractère pseudo documentaire en couleur (bien que la mère de Dongdong intervienne dans l'une d'elles, brouillant le clivage). Dévotion admirable d'une mère pour son enfant, croyant seule contre tous à l'éveil hypothétique de son fils, que ce soit face à la société dans son ensemble ou son conjoint, qui ne pense qu'à son travail et à l'harmonie du couple.
Très belle scène ambiguë où elle enveloppe le corps de Dongdong par un bandage, suggérant sa volonté à la fois de le protéger comme de le faire disparaitre.