De dangereux trafiquants prennent possession d’un microprocesseur à usage militaire et le dissimulent dans un jouet pour passer les rayons-x à l’aéroport. Sauf que par inadvertance, c’est une vieille dame qui repart avec le jouet, les malfaiteurs vont alors tout mettre en œuvre pour lui remettre la main dessus…
Premier long-métrage pour Raja Gosnell, si son nom ne vous dit rien, sa filmographie quant à elle risque fort de vous rappeler de tristes souvenirs. En effet, on lui doit d’innombrables purges, essentiellement des comédies familiales, telles que Scooby-Doo (2002), Le chihuahua de Beverly Hills (2008) ou encore Les Schtroumpfs (2011). D’ailleurs, avant de passer à la réalisation, Raja Gosnell n’était autre que le monteur des deux premiers films de la saga "Maman…".
Avec Maman, je m'occupe des méchants ! (1997), il avait la lourde tâche de passer après Chris Columbus et ces célèbres diptyques Maman, j'ai raté l'avion ! (1990) & Maman, j'ai encore raté l'avion ! (1992), avec Macaulay Culkin. Comme chacun sait, l’appât du gain est plus fort que tout, le succès ayant été au rendez-vous avec les premiers opus, il était difficile pour la 20th Century Fox de faire preuve de sérieux en s’arrêtant là, si bien qu’ils ont rapidement évoqué l’idée d’une énième suite, mais en l’absence du personnage principal (Macaulay Culkin avait déjà la 15aine et était par conséquence trop vieux), c’est finalement un spin-off auquel on a droit à défaut d’avoir une suite. Oubliez Kevin McCallister, ici le jeune garçon s’appelle Alex Pruitt. Ce film sera d’ailleurs le dernier de la franchise (on en compte 6 en tout) à avoir pu bénéficier d’une exploitation en salle.
Pour être franc, si vous faites parti de ceux qui ont grandis avec les œuvres originelles, il vous sera extrêmement difficile d’adhérer à ce film. On se retrouve devant une comédie fadasse, portée par des acteurs assez minables et très mal écrit. Le jeune garçon campé par Alex D. Linz n’a absolument pas le charisme et encore moins la maturité de Macaulay Culkin. L’intégralité de la distribution à des relents de seconde zone, oubliez Joe Pesci & Daniel Stern, les cambrioleurs sont ici de piètres clowns qui ne font que surjouer chaque scène tout en grimaçants. Il faudra attendre près d’une heure (50min) pour que le film rentre enfin dans le vif du sujet (à savoir, les pièges tendus par le gamin), entre temps, notre patience aura été mise à rude épreuve.
Bien évidemment, si vous avez moins de 10ans et que vous n’avez jamais vu les films d’origine, il vous sera facile de l’apprécier à sa juste valeur et de rire à certains gags. Pour le reste, ça sent le réchauffé et ça manque clairement d’ambition. Pour la petite anecdote (parfaitement futile vu son faible apport au film), une certaine Scarlett Johansson (12ans lors du tournage) y joue un tout petit rôle avant de connaître la consécration l’année suivante dans L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux (1998).
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La franchise au complet :
│ Maman, j'ai raté l'avion ! (1990) ★★★★
│ Maman, j'ai encore raté l'avion ! (1992) ★★★☆
│ Maman, je m'occupe des méchants ! (1997) ★☆☆☆
│ Maman, je suis seul contre tous (2002) ☆☆☆☆
│ Maman, la maison est hantée ! (2012) ☆☆☆☆
│ Maman, j'ai raté l'avion ! (ça recommence) (2021) ☆☆☆☆