Le titre résume toute cette critique.
Il y a des moments ou je veux de la reflexion, de la subtilité, ou je me sens une véritable lame prête à trancher la moindre incohérence.
Mais fort heureusement j’aime aussi ce genre de film, aux ficelles grosses comme ça et aux incohérences en pagaille, mais je suis intraitable cependant sur un détail : le kitsch est un art. (Ne me fait pas regarder les 3/4 des daubes française, j’ai envie de vomir rien que de l’écrire). Le kitsch n’est pas beauf !
J’ai trouvé que comme pour le premier film, les gags n’étaient pas lourds mais savoureux, un peu comme une bonne raclette à laquelle on se serait préparé tout un hiver. Les tubes d’ABBA (#groupe mythique, merci maman) sont ici plus « élitistes » dans le sens ou certains ne sortent pas du best of et demandent de connaître un peu plus le répertoire du groupe, ce qui est appréciable et de bon ton pour donner envie d’en connaître plus (ce qui n’est pas mon cas, moi je kiff de base wesh ;D) . J’imagine que ce choix est du au fait d’avoir envoyé le feu d’artifice de « Money Money » a « I have a Dream » dès le premier films ; il fallait des seconds couteaux, ils sont bien choisit et surtout ne tombent pas à plat.
Du kitsch mais du kitsch de qualité, les scènes répondent à des scènes du premier film, la montage est symétrique ; non dans le sens fainéant du terme mais dans le sens « le job est fait et bien fait ».
Accepter que Meryl Streep ne re-signe pas pour une deuxième dinguerie a du être difficile pour les scénaristes tant cette dernière tenait le premier par son implication, la qualité de son jeu, son personnage, son charisme (oui je kiff aussi cette actrice et moi aussi ça m’a brisé le coeur) . Mais bien que
Sa mort
Soit cousue de fil blanc, réussir à y pallier est plutôt bien intégré. Je dis bravo sur ce point car tout aurait été plus simple autrement.
Cher en Guest Star final est un jolie clin d’oeil de cette mythique chanteuse ayant « cotoyé » le groupe suédois dans les Charts. Elle n’est pas la pour le scénar, mais pour le kiff, la scène Alessandro est belle, bien tournée et donne la pêche (#leParrain), ça marche !
(Bémol pour la promo du film qui (à priori, aux dire de mes voisins) a mis l’accent sur Cher alors que c’était la grosse cerise sur le gateau et non THE perso intriguant du film...heureusement je me suis énormément éloigné des propag...heu promo de films, je lis des articles d’annonces et basta, j’y vais au feeling)
Le duo final est poignant et émouvant, la guimauve fond en bouche et d’une note aigre douce referme ce joli délire où il ne nous est pas demandé de philosopher, mais de prendre part a un joli feu d’artifice coloré sur les sons mythiques.
Cohérent, chaleureux, délirant, souriant, larmoyant, bien joué (dans la démesure, c’est dans le cahier des charges comme pour le premier). Pour moi c’est gagné.
Je ne peux pas le mettre en comparaison à un « LalaLand » qui se voulait un hommage pointu aux comédies musicales de Jacques Demy, à l’univers de LA et sa mythologie. Car il était question ici d’une bonne Raclette fromage ABBA avec des acteurs qui prennent leur pied. Et c’est incomparable, et aucun ne pourrait prétendre du fait d’une profondeur ou non, tenir la dragée haute.
Job fait et bien fait. J’ai vu j’ai kiffé.