Mince, ça aurait pu être un 'Predator'.
L'intrigue est simple et fonctionne dans les grandes lignes. L'aspect sauvage et la traque qui s'en suit est chouette, surtout par rapport au comportement de l'autre (les pièges, les jeux d'échec). Le rapport de l'homme à la technologie est plutôt intéressant aussi (pour une fois que le found footage se justifie : ici, l'homme se confie à la caméra parce que c'est ce qui le préserve de la nature, c'est son dernier lien par rapport à l'humanité). Malheureusement tout cela n'est pas assez creusé. Et puis surtout, au moment où le héros est censé renverser la situation à l'instar d'un Schwarzie (d'ailleurs je trouvais, avant même de voir le film, que le héros ressemble au célèbre acteur autrichien sur l'affiche), les auteurs choisissent des résolutions un peu décevantes mais aussi un peu faciles (le coup du trou, ça marche moins la deuxième fois). Et puis les auteurs continuent de s'enfoncer en tentant d'expliquer au travers d'une émission télé... scène on ne peut plus inutile, surtout qu'ils rajoutent une couche de mystère qui ne sert à rien.
La mise en scène fonctionne bien dans les grandes lignes : un type, une forêt, les ingrédients préférés des cinéastes fauchés... sauf que le découpage fonctionne bien. L'on regrettera l'utilisation abusive de fondus au noir qui tuent un peu le rythme, mais pour le reste on ne s'ennuie pas alors qu'il n'y a qu'une acteur qui entend des bruits et qui découvrent des trucs toujours plus louches chaque jour. Les CGI sont très moches, c'est un peu dommage, mais bon, ils ne sont utilisés franchement qu'à la fin et puis cela n'enlève rien aux autres qualités scéniques. L'acteur principal est très bon : il fallait vraiment quelqu'un de doué pour tenir le film sur ses épaules ainsi, et ils ont trouvé cette perle avec cet acteur que je ne connais pas trop mais qui délivre une prestation plus qu'honnête.
Bref, c'est sympa à regarder dans l'ensemble, mais c'est râlant, on a failli avoir un nouveau Predator (d'ailleurs les auteurs ne se cachent pas trop de cette référence), c'est juste con d'avoir un peu foiré sur la fin.