L'impasse amoureuse
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Manglehorn n'est pas très sympathique. Il passe son temps à se lamenter sur la perte de l'amour de sa vie. Il vit seul. N'arrive à communiquer qu'avec son chat ou sa guichetière chez qui il dépose son argent une fois par semaine. Mais quand il passe à la vitesse supérieure : tout s'effondre. Il se révèle égocentrique comme s'il était le seul à qui il arrive des problèmes de cœur.
Par certains aspects, il peut ressembler à chacun d'entre nous. Par sa solitude. Par sa difficulté à communiquer avec les autres et sa famille en premier lieu. Après, quand on ne sait pas s'y prendre avec les gens, on ne peut pas faire de miracle non plus. Ça ne vient pas tout seul du premier coup. C'est donc assez bizarre. On n'a pas envie de l'aimer mais pas de le détester non plus. Il inspire de la pitié plus de que la colère. Il est assez pathétique bien que ce qualificatif soit exagéré sans doute.
Le rythme languissant du film, les longues tirades de Manglehorn sur l'amour, la vie, le temps qui passe, le remords, les regrets ont fait que ça m'est arrivé de décrocher. Le réalisateur aurait beaucoup gagné à aller à l'essentiel. C'est à dire à resserrer son récit sur l'histoire d'amour entre ce serrurier et cette banquière.
Al Pacino n'est pas à mettre en cause. Par son élégance, sa classe naturelle, son immense talent d'acteur tout simplement, il porte le film sur ses épaules de plus en plus fatiguées. On lui doit du respect car c'est probablement le dernier des géants pour reprendre le titre d'un film de John Wayne.
Créée
le 18 mars 2018
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