D’entrée de jeu la caméra se veut précise mais jamais dans une sur-esthétisation pouvant créer de la distance ! Le spectateur apprend à connaître les divers personnages dans cette paisible communauté, où les moments festifs dans la rue côtoient la brutalité d’oppressions gratuites. McQueen a toujours été un cinéaste de la chair et de l’organique, captant l’effervescence ou la souffrance humaine via une vraie proximité avec ses personnages et leur environnement. Si son chef opérateur habituel Sean Bobbitt n’était pas disponible, le travail visuel de Shabier Kirchner à la photographie reste dans la mouvance de sa filmographie. Des teintes froides contrebalancées par des couleurs chaudes dans l’environnement convivial du Mangrove : c’est évidemment du très beau travail (et avec un grain en 35mm s’il vous plait) capturant une grâce et une vitalité même dans les moments les plus révoltants !
Notre critique complète ici : https://linfotoutcourt.com/critique-small-axe-mangrove-steve-mcqueen/