Alors que je frémis un peu à l'idée de voir les nouvelles versions de Carrie et d'Evil Dead prévues cette année, Alexandre Aja (producteur), habitué du sujet (La colline à des yeux et Piranha 3D), nous offre une nouvelle version du film culte de William Lustig réalisée par Frank Khalfoun (2e sous-sol)
Ce qu'il y a d'assez clair, c'est qu'ils ont essayé un maximum d'être respectueux de l'original, ce qui donne un résultat plutôt honnête... mais pas transcendant.
Au rang des bonnes idées, il y a la façon de raconter l'histoire en caméra subjective. Comme dans l'original, Maniac suit le point de vue de Frank, ce qui donne plusieurs bonnes trouvailles de mise en scène. La relation entre Frank et la photographe est aussi plus claire grâce à la fascination des mannequins qu'ils ont en commun. La bande-son de ROB est aussi plutôt chouette, bien qu'elle rappelle beaucoup celle de Drive. Enfin, les scènes de meurtres sont bien hardcores et globalement plutôt réussies même si on ne sent jamais vraiment la tension monter.
Malheureusement, le film est gâché par ce qu'il ne fallait SURTOUT pas faire !!! Tenter d'expliquer les actes du psychopathe avec des effets de flash-backs tout pourris nous racontant les relations compliquées de Frank avec sa mère... putain les gars... mais pourquoi ? POURQUOI !!!!
Heureusement, la fin sauve les meubles avec ce qui constitue sans doute la meilleure scène du film (je ne parle pas des flics mais de ce qui se passe juste avant).
Enfin, si Nora Arnezeder est très bien et très convaincante, j'ai eu un peu de mal avec Elijah Wood qui, avec ses yeux de chat, n'arrive pas vraiment à être terrifiant... mais je salue quand même l'audace du choix de l'acteur qui n'a vraiment rien à voir avec le terrifiant Joe Spinell.