En voiture Simone, retour à New York, là où ça craint la nuit. Teresa Mallory et Jack Forrest pensaient avoir vaincu le Maniac Cop. Ils se trompaient. Resurgissant des eaux craspouilles de l'Hudson, le Maniac Cop revient, bien décidé à terminer ce qu'il a commencé. New York replonge en pleine terreur. Le flic fou est de retour. La police continue de couvrir sa nouvelle série de meurtres et un nouveau duo déjà occupé par une enquête tente d’élucider le mystère.
De monstre terrifiant à monstre attachant réclamant justice
Ils n'ont pas vu un fantôme, l'affaire Cordell est loin d'être classée. Ca va encore faire de la paperasse tout ça. Matt Cordell était un homme bien, un flic intègre envoyé injustement derrière les barreaux pour avoir dénoncé la corruption de politiciens. On le croyait mort en prison. Il ne l'est pas. Enfin si mais on ne sait pas par quel miracle il a survécu. Promis, pas de pacte diabolique avec un démon. Restons crédible et réaliste!
Maniac Cop 2 passe à la vitesse supérieure. Budget plus conséquent, le spectacle sera assuré et même si le scénario perd un poil d’intérêt, question action, il rehausse complètement le niveau de cette suite réussie. Multiplications de morts, courses poursuites nerveuses de nuit, massacre de folie en plein commissariat gentiment emprunté à Terminator 1, Matt Cordell, rebaptisé le « Maniac Cop », même enflammé « au sens propre du terme », il est encore bien remonté. Normal vu l’état déplorable dans lequel son affrontement avec Bruce Campbell l’avait laissé à la fin du film précédent.
Il jongle avec sa matraque comme Bruce Lee jongle avec ces nunchaku, attache de l’extérieur des femmes au volant d’une voiture en marche, arrête à main nue une autre tentant de le stopper avec une tronçonneuse, fait mine de copiner avec un tueur de stripteaseuses pour mieux le poignarder dans le dos, et transforme la dernière scène d’action en vigilante movie, Matt Cordell, plus ambigu, tu meurs. D’un coté on éprouve une réelle empathie pour son coté « martyr », la tragédie et injustice qu’il a vécue, de l’autre, il a quand même flingué un paquet d’innocents dont plein de flics pas tous ripoux pour, dans ce nouvel opus, faire évader un serial killer, pour au final commettre un vrai carnage au sein d’une prison où il retrouvera quelques têtes connues qu’il n’a pas oublié. Maniac Cop, le tueur le plus complexe de l’univers du cinéma.
Bruce Campbell et sa partenaire Lauren Landon très vite éclipsés par les nouveaux Mulder et Scully que sont Robert Davi (oui le mec qui c’est fait piquer son ex femme par Schwarzy dans « Le contrat ») en flic bourru aux méthodes assez musclées et Claudia Christian, psychiatre en charge de son évaluation. Tous deux devront faire équipe après avoir découvert que Matt Cordell est bel et bien vivant. Ici, cette légère aura surnaturelle entourant notre antagoniste depuis l’épisode 1 laisse place à toute autre chose. Non, Matt ne c’est pas reconstruit le visage avec de la pate à modeler, il a juste la tronche en putréfaction. Un zombie ? Une créature proche de Frankenstein ? Le mystère reste entier mais c’est un fait, notre Maniac Cop est officiellement membre du club des monstres de cinéma. Oh et v’la qu’il cause. Enfin, il essaye… .
Malgré un nombre élevé de cadavres, Maniac Cop 2, question horreur, il est encore plus timide que son prédécesseur. Peu d'hémoglobine et vous pouvez oublier charcutage et décapitations. Bizarrement, on arrive à faire main basse grâce à un changement de direction artistique. Alors que son prédécesseur jonglait magnifiquement entre policier et film d'épouvante, ce second épisode, toujours placé sous le signe du thriller, regorge de séquences musclées hyper fun et d'effets pyrotechniques.
Des mecs en flamme se fightant tranquillement contre leurs adversaires très vite immolés à leur tour, vous avez déjà vu ça? Chez Maniac Cop 2, c'est une réalité et c'est cool. Résultat des courses, Maniac Cop 2, soigné par sa mise en scène, son ambiance et sa musique, gagne en spectacle ce qu'il perd en gore et en suspense. Au passage, les cinéphiles reconnaitront Sam Raimi (en journaliste) et Danny Trejo (…en prisonnier) dans des caméos furtifs.