Un slasher complaisant mais toujours aussi sensé
Film complaisant et aux relents de série B, Maniac Cop 3 passe en force. La peur y est peut-être téléphonée (pas tout le temps non plus) mais, question d'affinités, j'ai été ravi de re-revoir Robert Z'Dar alias The Chin dans le rôle de Cordell.
Je préfère cette suite au second volet car elle n'hésite pas faire une transmission, une passation entre le 1 et le 3. De plus, si le rythme n'est pas posé, le coup de la fiancée de Maniac Cop est assez cocasse.
A noter aussi la satire faite du corps des médecins et des journalistes : récapitulons... Flics, gentils justiciers ; médecins, arrogants sauveurs ; journalistes, charognards aliénés ; avocats et fonctionnaires, pervers arrivistes ; les pauvres, sauvés des eaux. Tout cela fait qu'on passe un bon moment pour nettoyer au karcher la société de toute cette crasse très orientée. Ce qui est amusant, c'est que, dans la réalité, la police n'a cessé de critiquer le portrait qu'il est fait du flic dans la franchise alors qu'il suffirait de changer la musique pour faire de Cordell un flic tout à fait sympa, comme Robocop.
Je vais quand même être cinéphile dans ma note mais pas dans mon appréciation. Par précaution ! En attendant l'opus n°4 et que Lustig/Refn se décide à produire une autre petite merveille de charcuterie, avec les améliorations techniques actuelles...