La trilogie se clôture avec un opus frappé du sceau de l’échec : départs de Larry Cohen et de William Lustig durant le tournage, flop commercial, réception publique catastrophique ont mis fin à une saga qui a connu un certain succès, notamment dans les vidéos-club. Force est de constater que le résultat n’est pas à la hauteur du premier opus, mais ce n’est pas non plus la catastrophe attendue. Si le scénario manque de cohérence et si les thèmes sont brassés un peu n’importe comment (un rite vaudou a ainsi ressuscité notre ami Matt Cordell au début du film), l’ensemble ne manque pas d’idées et parvient à susciter encore l’intérêt du spectateur. On notera, notamment, la propension du film à renouveler ses prouesses de cascades sur la fin de son récit avec poursuite de bagnoles bien fichue et méchant conducteur rageux et en feu au volant de sa voiture. Dommage cependant que tout ceci intervienne dans un final où le curseur du n’importe quoi est un peu trop élevé.
Cependant, à défaut d’être palpitant, l’opus se révèle plutôt sympathique et pas ennuyeux du tout. Évidemment, cela ne vaut guère plus qu’un téléfilm de seconde zone mais l’ensemble reste divertissant. On regrettera cependant le ton plutôt grave et sérieux de l’ensemble à la place d’un ton second degré qui lui convenait mieux dans les deux premiers films. S’il n’est pas foncièrement mauvais, le score n’égale pas celui de Jay Chatteway qui était la marque de fabrique musicale de la saga. Pas totalement déshonorant donc mais, malgré tout, dispensable.