Maradona par Kusturica par Cinemaniaque
Au debut Kusturica parle de Maradona. 5 minutes plus tard, il parle de Kusturica. 10 minutes plus tard, il parle de Diego, son nouveau pote qu'il filme en voiture, a pied, au barbec chez les Kusturica, a la TV, en manif, au restaurant karaoke... Un peu comme les Martine quoi. Et a part ça, rien. Maradona parle clairement de ses problemes de drogues, point barre. Rien de neuf. Alors Kusturica voyant que son sujet est limite extrapole, voit dans le but de Maradona contre l'Angleterre en 86 l'occasion d'imposer ses idees socialistes via 1/ une critique du vilain pas beau imperialisme, 2/ un hommage a l'Amérique Latine revolutionnaire et 3/ des animations moches ou Maradona drible (et corrige copieusement) les caricatures de Tatcher, la famille royale, Blair et des presidents des USA. Et quand il se rend compte que tout ça n'est toujours pas suffisant, il s'attarde sur une "Eglise du Dieu Maradona" que j'appellerais perso une secte pour perturbes mentaux ainsi que leur lieu de pelerinage, autrement dit un bordel (au moins pour une fois dans le documentaire quelque chose de beau a regarder quand les demoiselles se tremoussent). Le fil rouge du film restant bien evidemment les buts tous plus remarquables les uns que les autres de Maradona, dont le fameux "goal du siecle". Au final, rien appris, beaucoup d'ennui et une sale impression qu'on m'impose des idees. Kusturica semble avoir abandonne la finesse pour les gros sabots : c'est vraiment pas une bonne nouvelle.