Notre Diego - Qui est sur les terrains - Que ton pied gauche soit béni - Que ta magie ouvre nos yeux - Fais-nous souvenir de tes buts - Sur la terre comme au ciel - Donne nous aujourd'hui notre bonheur quotidien - Pardonne aux Anglais- Comme nous pardonnons à la mafia napolitaine - Ne nous laisse pas abîmer le ballon - Et délivre nous de la FIFA. - Diego.
J'écris ces quelques lignes sous le coup de l’émotion après avoir visionné ce documentaire attendu comme Léo Messi, c'est bien le cas de le dire. Je vous demande donc d'excuser les quelques fautes d'orthographe, de grammaire et de construction qui pourraient s'être glissées dans ce texte, malgré que je suis prof de français en ZEP depuis peu suite à mon transfert au mercato, après plus de 35 ans de service comme prof de gym, la faute au manque de titulaires dans l'équipe pédagogique, qu'ils ont dit.
Mais trêve de dix graisses. A l'occasion de la Coupe du Monde au Qatar, je vais parler du documentaire que je compte bien faire étudier en classe, qui dure pile comme un match de foot. Avec cette question qui brûle toutes les lèvres: au fond cé ki Maradona ? Ou plutôt... comme dirait le homard: dans le fond cé kwa ?
Pour ceux ou celles qui sont étrangers à la planète Foot, amis Wakandais, Talocaniens ou autres, voici un bref aperçu objectif de la carrière du prodige. Maradona grandit dans un bidonville de la banlieue de Buenos Aires, et se fait rapidement surnommer «El Pibe de Oro», ce qui se traduit en Français par «le Gamin génial extraordinaire en Or massif». Grâce à son don de divination, il déclare à 12 ans à la télé « J'ai deux rêves, disputer une Coupe du Monde, et la remporter avec l'Argentine». Un gamin génial en or massif tient toujours ses promesses qu'il réalisera 14 ans plus tard au Mexique grâce à son talent et grâce à Dieu, notamment à l'occasion de son but de la main contre les Anglais, la fameuse Main de Dieu « un poco con la cabeza de Maradona y otro poco con la mano de Dios » suivi par le fameux But du Siècle, le plus beau but de l'histoire du football, en partant de son camp et en dribblant tous les joueurs anglais qui semblaient figés tels des zombies anémiques regardant passer Fangio et son Alfa Romeo.
On l'aura compris Maradona est une étoile de la planète Foot mais son influence va bien sûr au-delà du foot. La preuve en six temps de jeux chronométrés...
- Maradona incarne la fierté retrouvée d'un peuple argentin humilié par les Anglaises lors de la guerre où elles faisaient un peu trop les Malouines. Mais aussi ...
- Maradona est une conscience politique. C'est à travers lui la revanche du continent sud-américain niqué par l'Amérique du Nord depuis toujours. Grâce à lui l'écriture de l'histoire sera re-tout Che. Mais saviez-vous que...
- Un culte est dédié à Maradona : c'est l'Eglise maradonienne qui comprend plus de 100000 Fidel, qui a son propre pater noster renommé le Diego nuestro, que j'ai recopié au début, et son propre avé maria renommé Avé Di Maria. L'église a aussi ses Dix Commandements ou plutôt ses Commandements du 10, 10 comme le numéro emblématique du D10S .
- Maradona c'est aussi la musique : c'était un animateur d'émissions de variétés très suivi où il chantait son tube « Marado ! Marado ! » et où il pouvait insulter les dirigeants ripoux de la FIFA. (Filouterie Internationale du Foot Associée).
- Maradona, il faut en parler, c'était aussi, derrière les Payet des émissions de variétés, la cocaïne, les femmes, les copains de la camorra, la fraude fiscale, les dérapages verbaux. En bon Argentin un peu rond, il n'y a pas un excès qu'il Evita. Mais comme il le dit dans le film, s'il ne s'était pas drogué, il aurait été un saint, mais lui préférait enfer des tonnes... On peut même rajouter que sans ses frasques, Maradona n'aurait jamais été Maradona.
- Je dirai en résumé que Maradona est une chance pour la planète, une vraie richesse produite, qui, sans faire un mauvais jeu de mots, ce n'est pas mon genre, augmente le Pibe par Abittan, que ce soit le supporter serbe comme Emir Kusturica, les chats noirs, chats blancs, chats bas et chats hauts qui chante dans le film la Vida Tombola « Si yo fuera Maradona viviría como él »( si j'étais Maradona, je vivrais comme lui ), un exemple de son apport à la littérature et à la culture mondiale.
C’est donc ce documentaire que j'invite les juniors à voir et revoir en vidéo car la prochaine interrogation de Français portera là-dessus.
Pour justifier ma note il est évident que Maradona ne pouvait être noté autrement que par son numéro caractéristique, et j'y aurais ajouté si j'avais pu un 10 avec des rayures blanc et bleu, comme le maillot argentin qui lui tenait tant à cœur.