L'ennemi intime.
Ceci n'est pas un flim sur un super-héros courant le marathon plus vite qu'un somalien munie d'une carte de cantine (humour beauf style ). Non, je préfère vous prévenir tout de suite, histoire de ne...
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le 29 déc. 2013
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Je ne pense pas prendre de trop grands risques en affirmant haut et fort que Marathon Man (1976) est l’un des plus grands (et des plus beaux) thrillers des années 70.
Adapté du roman éponyme de William Goldman, John Schlesinger (Macadam Cowboy - 1969) nous entraîne au cœur d’un épuisant & palpitant thriller, brillamment mis en scène à travers lequel il nous replonge au cœur des années 70, sur fond de post-maccarthysme et de chasses aux nazis.
Ce thriller démarre pourtant de la plus étrange des façons. Son rythme est lent et se découpe en trois intrigues différentes pour mieux se regrouper (l’une à Paris, l’autre à New York et la dernière dans la jungle équatoriale). On jurerait voir 3 films différents à la fois. Ces différentes ambiances se marient à la perfection grâce à la subtile mise en scène de Schlesinger. Parfaitement millimétrée, voir Hitchcockienne par moment, notamment lors des scènes de tensions (la séquence de la salle de bain est incroyablement prenante, sans oublier la scène de torture qui est d’une virtuosité à vous glacer le sang, entre torture physique & psychologique).
Plus d’une fois, Schlesinger va nous perdre (dans le bon sens du terme), entre paranoïa & trahison, il nous sera difficile de faire la part des choses. Qui est du bon côté et qui ne l’est pas ?
La mécanique est bien huilée et elle nous entraînera sans discontinue dans une haletante course-poursuite (entre la photographie calibrée et le score de Michael Small), on est maintenu en haleine en permanence jusqu’à l’une des scènes clés (le quartier des bijoutiers juifs où d’anciens déportés s’y sont réfugiés), la tension y est à son comble ! On a clairement affaire à de l’orfèvrerie.
Haletant et d’une rare précision, on reste constamment bluffé, en grande partie aussi grâce aux acteurs où se côtoient deux pointures du cinéma, deux styles bien différents : Dustin Hoffman (qui se revendique de l’Actor’s Studio) et Laurence Olivier (plutôt de la vieille école). Tous deux y sont stupéfiants, voir méconnaissable pour le second, qui incarne le Dr Szell (inspiré du Dr Josef Mengele qui fut le médecin SS en chef d'Auschwitz). A leurs côtés, on retrouve une belle brochette de seconds rôles (Roy Scheider, William Devane & Marthe Keller), qui ne feront que sublimer l’ensemble du casting.
Ce survival urbain vous prend aux tripes et ne relâche jamais la pression. A vous de vérifier si c’est… "Is it safe ?" ("C'est sans danger ?").
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Créée
le 25 mars 2020
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