Support: Bluray


En 2010, le vidéaste Dean Fleischer Camp préparait une petite vidéo stop motion de quatre minutes en compagnie de sa compagne, Jenny Slate, pour l’anniversaire d’un proche et la poste sur Youtube. En quelques jours, Marcel devient la coqueluche des internets dans un buzz monumental qui le fera passer dans un paquet d'émissions télé américaines. Aujourd’hui, toujours disponible sur la plateforme, elle cumule plus de 32 millions de vues. Après deux autres itérations dans les années qui suivirent, le couple décide d’en faire un long métrage sans s’acoquiner avec un gros studio, de peur d’être phagocyté.


Ainsi naquit le film Marcel the Shell with Shoes On, une œuvre délicate, drôle et touchante portée par une animation image par image mêlé à une CGI discrète et des prises de vue réelles, et doublée par une Jenny Slate à la voix merveilleusement croquignolette. Une œuvre sur l’appréhension et l’apprentissage d’un monde inconnu et à priori absurde par le filtre de l’innocence et de la naïveté. Si quelques longueurs dues au passage du court au long parsèment le film, cela ne l’empêche pas d’être une perle rare, un cocon ouaté réconfortant qui tend vers la fable philosophique, traitant de notre société par le prisme de cette version miniature et anthropomorphisée. Un mockumentaire qui verse dans le méta, reprenant le succès surprises des vidéos originelles dans son fil narratif pour livrer des leçons de vivre ensemble, et que la musique de Disasterpeace vient englober dans une autre couche cotonneuse.


Do you know why I smile so much? (...) Because it’s worth it.

Malgré toute cette mignonitude, Marcel ne sombre jamais dans le mièvre. Une prouesse d’écriture qui propulse le film dans les strates du feel-good movie malin.



Créée

le 22 juil. 2024

Critique lue 5 fois

Frakkazak

Écrit par

Critique lue 5 fois

D'autres avis sur Marcel le coquillage (avec ses chaussures)

Marcel le coquillage (avec ses chaussures)
TheMagician
9

Le (vrai) film qui nous rappelle pourquoi on va au cinéma

Je vous trouve très beauMarcel the shell with shoes on aurait pu facilement se contenter de tout miser sur la mignonerie de son personnage principal pour convaincre les plus sensibles d'entre nous à...

le 17 juin 2023

12 j'aime

2

Du même critique

Assassin's Creed: Mirage
Frakkazak
4

Mi-rage, mi-désespoir, pleine vieillesse et ennui

Alors qu’à chaque nouvelle itération de la formule qui trône comme l’une des plus rentables pour la firme française depuis déjà quinze ans (c’est même rappelé en lançant le jeu, Ubisoft se la jouant...

le 10 oct. 2023

19 j'aime

Spiritfarer
Frakkazak
8

Vague à l'âme

Il est de ces jeux qui vous prennent par la main et vous bercent. Des jeux qui vous entraînent dans un univers capitonné, où de belles couleurs chaudes vous apaisent. Spiritfarer en est. Le troisième...

le 9 sept. 2020

13 j'aime

2

Returnal
Frakkazak
9

Gen of Tomorrow

Cinquante heures pour le platiner, et c'est d'ailleurs bien la première fois que j'arrive à aller aussi loin dans un roguelite. Non pas qu'il soit facile, il est même étonnamment ardu pour un triple...

le 30 juin 2021

11 j'aime

6