Marchands de Douleur aborde un sujet très sensible aux Etats Unis, la crise des opioïdes. À partir des années 90, suite à la promotion agressive de ces médicaments, elle a causé plus de 500.000 morts. Cela a pris une ampleur telle qu'en 2022, le fentanyl est devenu la première cause de décès chez les 18-49 ans.
L’approche de ce film est plutôt originale. Dans un premier temps, tout semble positif dans ce laboratoire pharmaceutique. Les discours sont bienveillants en mettant en avant les nobles intentions de ces médicaments. Selon eux, ils ont uniquement pour but de soulager les douleurs des gens attient d’un cancer. Le personnage de Chris Evans incarne parfaitement cet aspect faussement angélique. L’entreprise connaît un succès fulgurant qu’on trouve mérité selon les uniques éléments du film. C’est un peu une industrie pharmaceutique de rêve pensant au bien-être d'autrui.
De plus, il y a un attachement au personnage d'Emily Blunt. Cette commerciale fait ce qu’elle peut pour gagner sa vie. Elle a en charge sa petite fille. Cela rajoute une certaine dimension émotionnelle.
Malheureusement, ce rêve d'un laboratoire pharmaceutique de rêve s'effondre. Andy Garcia en est le symbole. En tant que patron, il dévoile sa facette cupide faisant passer l’argent avant la santé des patients. Marchands de Douleur commence alors à révéler les dessous du scandale. La corruption à tout-va allant jusqu’à acheter les médecins. Les dessous sont sales à voir. Pour appuyer sur cet aspect, on peut compter sur la narration. Celle-ci est en voix off, tels des témoignages des protagonistes. Elle parvient à captiver davantage le spectateur, tout en enrichissant l’intrigue.