Une femme qui travaille dans un club de strip tease pour joindre les deux bouts et aider sa fille rencontre dans le même endroit un employé d'une entreprise pharmaceutique. Il lui propose, alors qu'elle n'a aucune expérience médicale, de vendre des opiacés pour soigner des malades du cancer. Cependant, à l'aide de médecins véreux, la vente de ces produits leur assure une fortune. Mais qui va devenir peu à peu un engrenage infernal.
Je n'ai pas aimé le film, mais ça permet de voir enfin David Yates tourner autre chose que des films de la saga Harry Potter (7 quand même !) pour s'attaquer cette fois à une histoire vraie, qui s'est déroulée dans les années 2010 en Floride, et qui a crée un scandale sanitaire. On pense bien sûr à Erin Brockovich, mais Yates n'est pas Soderbergh, ou même Scorsese quand il veut plagier des folles soirées comme dans Le loup de Wolf Street. Car pour moi, ce qui détruit tout, c'est l'empathie avec laquelle il semble pardonner ses personnages, tous présentés comme bons, quand ils ne sont pas barrés comme le personnage joué par Andy Garcia (une bonne année, entre ça et Expendables 4...) ; c'est limite si à la fin, ils ne sont pas excusés d'avoir vendus des saloperies qui ont peut-être poussé encore plus vite des malades dans la tombe. Avec en plus une réplique quasi-finale dite par le personnage de Chris Evans, où il dit avoir agi par ordre divin, Dieu est en tout cas cité ; ce que je trouve dégueulasse, car au nom de la religion, on peut tout faire et tout dire ?
Le film est présenté comme un flash-back, avec quelques archives à la fin qui expliquent un peu mieux le scandale dans la réalité, avec des entretiens avec Emily Blunt, Chris Evans ou des employés de la start-up, filmés en noir et blanc, pour expliquer ce qu'ils ont fait.
Non seulement les auteurs n'ont pas le courage de réellement dénoncer ces personnages, mais en plus, de les rendre sympathiques à la fin comme s'il fallait avoir de l'empathie pour eux, je trouve ça nul. Heureusement que les acteurs sont bons et que la mise en scène se veut dynamique, car le film est presque dangereux au niveau de la morale.