/!\ je spoil potentiellement /!\
Lundi 9 janvier 2017, il est 13h. Deux choix s'offrent à moi, trouver un plan pour mon mémoire ou regarder un film. Autant vous dire que le choix fut vite fait. C'était sans compter sur un autre problème, quel film ? Parce que je me connais, dès que je me dis aller Elise regarde un film il me faut au bas mot 1h pour me décider... J'ai donc, sur un coup de tête, choisi ce film, de façon totalement arbitraire. Je me suis dit, un film dont on n'attend rien ne peut souffrir d'aucune déception.
J'ai donc lancé le film, comme je vous l'ai dit plus haut, sans grande conviction et pourtant, au bout des cinq premières minutes, le film m'a totalement déridé et ce grâce à une scène de Karaoké sur « cherchez le garçon » irrésistiblement improbable. Dès le début, le caractère totalement loufoque et invraisemblable du film est mis en avant et ça pour mon plus grand plaisir. Je me suis dit que j'étais tombée sur une comédie drôle et intelligente.
Ce film, c'est l'histoire de quatre jeunes gens qui vont se rencontrer à cause d'une histoire de porte-feuille. Faut avouer que c'est plutôt audacieux de faire tenir tout un film sur un porte-feuille. Pourtant ce film y parvient avec facilité et facétie. Je dis facétie car le film est truffé d'humour et de bons mots, et les personnages d'Oscar et de Cosmo y sont pour beaucoup. Un colocataire somnambule et un musicien galactique, ça a le mérite de créer des situations cocasses. Alors oui, on rigole, on rigole beaucoup même mais au delà de cet aspect comique maîtrisé à merveille, je trouve aussi que ce film conserve une part de tristesse, plus que de tristesse, une forme de nostalgie. Comme si, en arrière bouche se trouvait un goût amer derrière ce bonbon doux et sucré. Ce retour à la réalité se fait à travers le personnage de Suzanne avec qui Marie parlera brièvement de la mort. Mais, on trouve déjà cette idée dans les dix premières minutes lorsqu'Oscar affirme, « Ça s'appelle la perte de l'innocence, il n'y a pas d'autre nom. C'est triste mais c'est comme ça » comme si dès le début le spectateur était mis en garde. Alors certes, il parle d'un groupe de musique à cet instant mais je trouve cette phrase assez vraie concernant le film en lui-même, comme une forme de mise en abîme. D'ailleurs l'idée de mise en abîme est très présente notamment avec le personnage d'Antoine puisqu'il s'inspire de sa vie pour écrire son prochain roman.
Concernant la mise en scène, elle n'est pas sans rappeler sur certains points Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain notamment lorsque les personnages font brièvement le bilan de leur enfance. Ces plans face caméra m'ont beaucoup plu et apportent une profondeur au film.
Film terminé, bilan j'ai adoré. Je me suis donc posé une troisième question, critique ou pas critique ? J'me suis dit aller Elise pourquoi pas, là t'es un des éclaireurs les plus pétés du site tu viens juste noter 2-3 trucs histoire de faire genre que t'es encore là alors que dans les faits... c'est plutôt le naufrage de ta cinéphilie. Alors vas-y, lance toi.
*Ce titre vous est offert par Lyusan