Le documentaire permet de découvrir Mario Camus à travers ses films, à la façon d’un palimpseste, d’où le titre, « D’après le cinéma ». C’est un cinéaste humble, discret, se cachant derrière ses films. Le film est décevant car il se contente d’énumérer de façon chronologique les films du cinéaste (logique !), depuis « El borracho » (1962), son film de fin d’études à son dernier, « El prado de las estrellas » (2007) : des comédies, 3 films [dont « Cuando tú no estás » (1966)] avec le chanteur espagnol Raphael], un western, « Trinita voit rouge » (« La collera del vinto ») (1970) avec Terence Hill (contrairement au producteur Mario Cecchi Gori, il voulait faire un film sur la condition des paysans), un avec Lea Massari [« Volver a vivir » (1968)] et un autre avec Ornela Muti [« La joven casada » (1975)]. Malheureusement, les extraits ne donnent pas vraiment envie de les voir ! D’autant qu’ils ressemblent plus à des téléfilms. Ce qui est dit de Camus (interviewé à 86 ans chez lui, à Santander, dont il est originaire) reste assez général. C’est plus un bon technicien [cf. la série télévisée « Les désastres de la guerre » (1983), qui n’a même pas été mentionnée !] qu’un artiste avec une œuvre, même si Mario Camus pense qu’il fait toujours le même film. En outre, l’interview de Camus, chez lui en Cantabrie, est mal filmé, mal cadré, avec une caméra trop mobile, abusant des zooms et un microphone visible.