L'appel du large
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Retranscription cinématographique de la pièce éponyme de Marcel Pagnol, Marius est un film tout particulier dans mon panthéon personnel, mon préféré de la trilogie marseillaise. Marseillais d'adoption quelques années durant d'enfance, revoir Marius me ré-affuble d'un accent provençal à couper au couteau.
Tout est encore innocent et plein d'espoir dans ce premier opus, les passions dévorantes de Marius s'affrontent, entre son amour pour Fanny et son obsession pour les pays lointains, pour la mer, l'océan...
Adaptation fidèle de la pièce, les péripéties se déroulent quasiment exclusivement dans le bar de César, le père imposant, à la voix de stentor. Regretté Raimu, l'un des plus grands acteurs français, toutes générations confondues...
Marius alterne les scènes de tourtereaux entre Marius et Fanny, Pierre Fresnay se débattant avec un accent marseillais emprunté peu convaincant mais devenu incontournable, Fanny étant jouée par l'insupportable mais depuis irremplaçable Orane Demazis, et les scènes de comptoir, devenues cultes. La composition du Picon-citron-curaçao, la partie de carte, les empoignades entre César et Panisse, les hurlements d'Honorine...
Tous ces accents splendides qui s'entrechoquent, ces jurons qui sonnent comme des mots affectueux, ces colères terribles calmées d'un souffle. Les répliques cultes fusent, font encore aujourd'hui partie de mes réparties favorites, qu'il convient de faire résonner au cours de soirées pastis, campant un César faisant pâle figure face au legs insurpassable de Raimu...
Le film semble baigné d'une lumière toute provençale, et ce n'est pas la pellicule en noir et blanc qui empêche le spectateur d'être transportée à l'époque de la Marseille au "pont transbordeur".
Marius est un film merveilleux de poésie, typique de l'œuvre de Pagnol, qui, quand je le fais découvrir à des néophytes, fait jaillir quelques larmes à certains...
Culte.
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le 2 mai 2011
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