Trois mots : Oh. Mon. Dieu. Je ne suis pas croyant, mais je veux bien me flageller devant une statue du Christ pour que jamais un film aussi naze ne remette sa bobine dans un cinéma. Marmaduke, au commencement, c'est une série de strips que les Américains retrouvaient dans leurs journaux quotidiens. C'est devenu un chien qui parle, avec son meilleur ami le chat à l'accent espagnol (il ne manque plus que les bottes !). Marmaduke est un danois pas très finaud, très pépère dans sa vie apprivoisée jusqu'au jour où le maître de maison décide de déménager en Californie. Pour vous donner une idée du décalage, c'est comme si votre mère-grand parait de sa campagne profonde et débarquait sur la côte ouest. Le choc des cultures est mis en avant sauf que : ce sont (encore) des animaux qui parlent !
Sérieusement ça ne me dérange pas qu'on fasse faire des commentaires aux animaux, mais voir un danois tenter de corriger (sans qu'il puisse le comprendre) les états d'âme du fils de son maître, c'est carrément débile. La comparaison du mode de vie de Marmaduke à celui du martyr du lycée est encore plus ridicule. Mais le prix de la plus grosse stupidité cinématographique du siècle reste l'idée de faire surfer un chien avec de mauvais effets spéciaux, un montage vomitif et un illogisme à faire passer un épisode de Plus Belle la Vie pour une fidèle retranscription de la vie à Marseille.
Pire encore que des films rigolos comme Chiens & Chats qui sont aussi là pour divertir, Marmaduke n'est pensé que pour faire de l'argent. On se demande ce que l'excellent acteur principal de la série Pushing Daisies est venu faire dans ce capharnaüm. Au bout de trente-minutes, après quatre pets (ou le public s'esclaffe de rire au cinéma, bien entendu), des commentaires débiles, deux trois situations grotesques, on en peut plus. Tous les gags ont été balancés et il reste une heure de film. Que faire ? Remettre le tout en boucle ! Jusqu'au bouquet final où Marmaduke tente de faire dans le film catastrophe avec tremblement de terre, inondation et sauvetages in extremis. Véridique... et complètement ridicule. Fuyez cette daube, s'il vous plait.