Le film de Véra Belmont évoque l'ascension de la tragédienne Du Parc, dite Marquise, dénichée par Molière dans la boue des bas-fonds lyonnais et révélée à l'art dramatique par Racine.
Sur le mode double de la comédie libertine et du drame, la réalisatrice raconte une carrière fulgurante et tragique au cours de laquelle Marquise aura séduit les plus grands auteurs et pas moins que le Louis XIV.
Après un début plutôt cocasse et trivial, le film se fait plus grave -hors les apparitions grotesques du Roi-Soleil- comme si la prépondérance de Racine sur Molière et l'interprétation de ses tragédies impliquaient un ton plus en rapport.
En réalité, on se désintéresse des amours de Marquise autant que des portraits, anticonformistes ou pas, des Racine, Molière ou anonymes du théatre. Le film est bavard, superficiel et comme étouffé par la reconstitution d'époque. A moins que ce ne soit par la variété thématique: portrait d'une femme de caractère, d'une femme qui s'émancipe, satire de moeurs, expression de la création théatrale; le film est profus mais de façon maladroite ou inaboutie. C'est un récit bancal qui, entre la farce et le drame, entre le libertinage et la passion, ne trouve pas sa voie.