Baumbach à l'art de raconter des histoires simples simplement, en laissant tout le travail à ses acteurs. Et ceux-ci, heureusement, font mieux leur travail que lui, qui accumule les clichés, les facilités, les déjà-vus. Dans ce film de divorce, qui flirte presque parfois avec le film de prétoire, perce quelques moments de grâce, fugaces, mais essentiels, qui parviennent, l'espace d'un échange, à capter au-delà de ce qu'incarnent les acteurs. Un scène de dispute violente. Driver qui chante. Quelques larmes des uns et des autres... Dans ce cinéma du réel, Baumbach parvient par moment à nous emporter. A la manière du cinéma de Cassavetes - bien plus qu'à celui d'Allen auquel on le compare souvent -, il y a dans quelques instants, ces moments de vérité, comme d'une improvisation réussie. On les guette !