La fronde après nous
La science-fiction est finalement assez rare dans le superbe et varié paysage de l’animation française ; Mars Express vient y remédier, dans un récit dystopique de colonisation de mars, où la société...
le 12 déc. 2023
84 j'aime
Voir le film
Après de superbes films d’animation ou apparentés cette année (Marcel le coquillage, Saules aveugles femmes endormies Spiderman ou encore Interdit aux chiens et aux italiens), Mars express débarque en salle le 22 novembre avec une ambition claire :
La SF c’est top, et encore mieux lorsqu’elle est assumée, et pourquoi pas sous forme animée.
Des l’ouverture, le ton est clair, l’imagerie impactante : tout droit sorti de l’imaginaire de Ghost in the shell dont il reprendra les codes à plusieurs reprises, ( la communication subconsciente, le duo Androïde/humain, la sexualité robotique, le virus infectant les autres robots etc) le récit sera mature, l’animation imaginative (le pelage du chat robotique taché) et l’esthétique proche du récent Cyberpunk 2077.
Cette violence inaugurale est d’ailleurs une des forces du film. Chaque coup heure chaque balle pénètre, et malgré l’avancée scientifique, la faucheuse continue de prendre des vies, humaines, et des corps, androïdes.
L’autre réussite du film est évidemment la représentation de Noctis, la capitale martienne. Cette fois ci, Mars n’est plus le fantasme humain, point de relais technique dans Ad Astra ou énigmatique dans sans Seul sur Mars.
Les Hommes ont fui la Terre, submergée de robots, pour une nouvelle humanité sur Mars.
Les manifestants dans les rues prônent une vie a l’abri des sans visages sur batteries, et la peur, la haine, régissent le monde, comme auparavant leur planète migratoire.
Le dôme de verre invisible bariolé qui plane au dessus n’est qu’un gigantesque hologramme, les robots sexuels ( a l’instar de Ghost in the Shell ) sont devenus généralités et l’humain, une denrée rare.
Malgré une forme assez impressionnante, on pourra regretter un scénario un brin classique mais bien ficelé, quelques problèmes de rythme notamment durant la première partie du récit rendant l’heure et demie légèrement plus longue, et 2-3 dialogues un peu forcé.
L’ensemble n’en est pas moins remarquable, et nous rappele que le cinéma d’animation est un cinéma qui mérite plus d’exposition dans le paysage français, et au vu de la fréquentation de la salle, complète pour la séance, on ne peut qu’espérer que le regard soit en train de se modifier.
Ici la GAD a vous la Lune
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes cine 2023 et Classement ciné 2023
Créée
le 25 nov. 2023
Critique lue 12 fois
2 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Mars Express
La science-fiction est finalement assez rare dans le superbe et varié paysage de l’animation française ; Mars Express vient y remédier, dans un récit dystopique de colonisation de mars, où la société...
le 12 déc. 2023
84 j'aime
Il serait peu dire que Mars Express s'est fait attendre, et qu'il était attendu lors du festival d'Annecy 2023. Un film d'animation de SF française qui a mis près de 5 ans à se faire, par le...
Par
le 4 oct. 2023
42 j'aime
8
Mars Express commence très fort, par une scène de violence totalement inattendue, qui pose clairement le sujet du film de Jérémie Périn : la coexistence des robots / IA au milieu des humains. C’est...
Par
le 26 nov. 2023
37 j'aime
7
Du même critique
Sur les traces de la dynastie Von Erich(réelle grande famille de catcheur) Iron claw dresse le portrait d’ un Texas binaire, applaudissant ou huant les exploits physiques des différents catcheurs de...
Par
le 12 févr. 2024
2 j'aime
2
Après de superbes films d’animation ou apparentés cette année (Marcel le coquillage, Saules aveugles femmes endormies Spiderman ou encore Interdit aux chiens et aux italiens), Mars express débarque...
Par
le 25 nov. 2023
2 j'aime
1
Pologne 1949. Un duo en quête de talents pour un orchestre folklorique parcourt les terres. Rapidement, la rencontre entre Wicktor (Tomasz Kotz) chef d’orchestre pianiste et Zula (Joanna Kulig) donne...
Par
le 23 juin 2023
1 j'aime