Nouveau passage derriére la caméra pour Kad Merad qui réalise un spot publicitaire pour la ville de Marseille ! Bon, ce n’est pas vrai mais des fois ça y ressemble vraiment…
Paolo vit au Canada avec son fils depuis 25 ans. Un jour, son frére Joseph, qu’il n’a pas revu depuis son départ, l’appelle pour lui dire que leur pére est proche de la mort aprés avoir été renversé par un scooter. Arrivant sur place, Paolo constate que son pére a subi un traumatisme cranien, perdu la mémoire, amis qu’il est loin d’être en aussi mauvais état que son frére le lui a dit…
On sent bien que le scénario n’est qu’un prétexte pour des retrouvailles familial. Mais à l’humour de certaines situations, le film préfére miser sur le drame. Avec des pleins de questions qui ne trouvent leurs réponses qu’à la fin. Mais c’est bien là le gros probléme du film : il tente d’aligner les situations dramatique (C’est un drame qui a poussé Paolo à partir, la famille de Joseph a des problémes d’argent…) au point d’en amorcer certains pour ne plus en parler ensuite ! Et c’est un probléme global : des personnages à priori important mais qui ne sont là que pour une ou deux blagues (le fils de Paolo n’a aucun intérêt dans le film) et d’autres qui auraient pu servir mais sont jetés à la poubelle.
Ainsi, les caméos de Basile Boli ou de Mathieu Madenian auraient pû être bien mieux exploités. Reste une mise en scéne académique mais acceptable, bien qu’elle ne rende pas tout à fait hommage à la ville. Mais ce qui est d’autant plus étonnant, c’est le choix de Venantino Venantini pour le rôle du pére. Le bonhomme (de 85 ans !) a une carriére incroyable allant de Lucio Fulci à Ettore Scola en passant par Claude Lellouch, et tout en étant muet et quasiment immobile tout le long du film, il éclipse tout le monde dés qu’il est à l’écran. Au point d’avoir les plus belles scénes du film, certains étant carrément poétique. Bref, un déséquilibre clair qui gâche un film avec des idées, mais sans la mise en application…