Gabin et Dietrich trop à l'aise en oublient que l'étincelle chez le public elle naît des incertitudes et des petits silences qui se toisent.
On est parfois si bien à travailler avec des amis qu’on en oublie que l’étincelle chez le public, elle brille de l’incertitude, des petits silences qui se toisent et des flirts entre amants. Manque la tension, quoi. Entre Gabin et Dietrich surtout. Lacombe ne semble pas flairer le problème parce qu’il les laisse aller comme deux vieux amants qui n’ont plus l’air que des frères et sœurs. Comme c’est affreusement bavard, s’appuyer sur le texte peut paraître pour tout le monde un appui assez pratique, or c’est souvent un piège. Résultat, tous les moments forts sont ratés, car vite expédiés, ou mal exploités. C’est pas tant que c’est bavard, mais bien que le jeu de la jalousie et de la pute éperdue ne prend jamais. Si ce n’était par les dialogues, ça devait passer par les gestes, les attitudes, les regards. Mais rien ne se passe.
Il y a aussi comme un creux, ou un détour, qui prend mal sur la fin, celui de la judiciarisation de l’affaire si on peut dire.
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