Ponoc : la genèse
Avant de commencer cette critique on va mettre deux choses au clair.
La première, c'est que c'est pas parcequ'il y à un balais, un chat noir que c'est kiki la petite sorcière et c'est valable aussi pour toute comparaisons hâtives et superflues.
La deuxième, c'est qu'on à affaire aux premier film du studio ponoc, en tant que tel alors peu importe Marnie et son scénario élaboré ou encore ponyo sur la falaise, le contexte est différent, la portée du film aussi, et son traitement etc...
Voilà maintenant que j'ai situé le contexte, que dire d'un 9/10, première excellente note de l'année pour ma part ^^ ? Que dire d'un premier né qui divise ?
Tout d'abord je pense qu'il faut aborder le film comme une oeuvre fixé à égale distance d'un univers Ghibli auquel il se raccroche et un univers Ponoc qu'il tend à extraire du premier.
Pour la petite histoire rapide, Mary part vivre à la campagne, et se retrouve dépaysé, seule avec sa tante. Un jour elle s'enfonce dans la forêt avoisinant et trouve un balai magique ainsi que la fleur de la socrière, donnant à cette dernière des pouvoirs magique le temps d'une nuit, et l'accès à un monde magique avec ça. Mais là ou l'on se serait attendu à une libération de sa solitude, Mary va trouver des ennemis, un combat, des réponses, et une confiance en soi.
Je n'en dirais pas plus histoire de pas spoiler certains points de l'intrigue cependant.
Évidemment Mary reprendra certains thèmes centraux de Ghibli, ainsi que leur univers propre tel la nature, la maltraitance animale, la soif de pouvoir et l'industrialisation. On le voit à travers la forêt, les ruines, la présences de tout les animaux, et les machines, les robots etc...
Mais le film apporte ses propres réflexion tant sur la solitude que sur le manque de confiance en soi par exemple.
On notera que la colorimétrie est aussi aux antipodes de ce que l'on voyait avant, un parti pris visuel qui sert le propos du films : des couleurs flashy comme ce rose pétant mais aussi du jaune et du bleu azur, cela renvoie évidemment à un univers magique vivant, qui éclate de partout sur l'écran.
Le scénario qui certes est prévisible à certains moment, laisse quelque surprise malgré tout et, peut être est-ce mon imagination mais l'hommage évident à Ghibli pourrait même s'étendre à la chronologie de l'histoire, mais là on part dans des théories fumistes ahah je vous en ferait part en commentaire ça n'aurait pas sa place ici ^^ c'est un aspect plus personnel.
Au delà de ses qualités objectives, le film m'as évidemment touché personnellement, me rappelant à la fois Totoro, mon ghibli préféré, à travers l'éloge de la nature, mais aussi cet univers magique qui m'avait fait aimer des anime comme Le château ambulant ou encore Le château dans le ciel.
On peut facilement s'attacher à l'héroïne mais je reprocherais cependant au films quelques points tout de même qui me retienne de lui mettre la note maximum:
le premier point c'est qu'il est dommage que justement on ne s'attache qu'à l'héroïne, alors que pendant 3/4 de la durée du film, il y à tout de même Peter qui est là et qui fait juste toile de fond plus qu'autre chose. Ok je comprends qu'ils ne se soient pas attardés sur la vilaine directrice, le savant fou ou le maitre des balais et son running gag foireux, mais le personnage secondaire principal...
Le deuxième point qui m'as dérangé c'est la bande son, je vous avoue que Ghibli n'est pas non plus connu pour ses chefs d'œuvres en BO mais là c'est vraiment le vide quoi, en fait il y aura des passages un peu plus punch quoi mais pas de réél travail là dessus, pas d'univers propre à ce niveau, malgré que l'univers soit assez riche, il n'y à pas grand chose pour le représenter dans la bande son, et c'est bien dommage.
En bref un bon premier film, si on remet les choses dans leur contexte mais pas un film du niveau de Chihiro ou Totoro encore. Ca promet tout de même de belles choses pour l'avenir si il continue dans le chemin qu'ils se sont tracés.