Outre sa réussite sur le plan cinématographique, ses couleurs acidulées, son ton joyeux et ses trouvailles en forme de feu d'artifice, ce film apporte aussi une réflexion sur ce qu'est réellement le bonheur. On voit que la réussite sociale et financière est fragile alors que l'amour des siens et la joie de vivre et d'être ensemble sont des biens impérissables.
Malheureusement, à part pour Julie Andrews qui a fait une carrière cinématographique tout à fait enviable et Dick Van Dyke, qui interprète Bert, et a pu exercer son métier, les autres interprètes n'ont pas eu autant de chance. Jane a abandonné très vite le cinéma après ce premier film. Quant à Matthew Garber, qui joue le rôle de Michaël, il aurait pu, avec sa bouille amusante, intéresser d'autres metteurs en scène. Mais, comme pour d'autres "enfants-stars", il n'a pas su se reconvertir et sa carrière s'est très vite arrêtée. Après avoir tâté de la drogue, il est mort à l'âge de 21 ans.
Mais tous ceux qui ont vu le film lorsqu'ils étaient enfants (et l'ont revu à l'âge adulte, parfois plusieurs fois - c'est mon cas !) n'oublieront jamais ses savoureuses inventions, comme le fameux et si imprononçable "Supercalifragilisticexpialidocious" (ce que les Anglais appellent un "nonsense word"), le parapluie à la poignée en tête d’aigle de Mary Poppins, son sac sans fond dont se sont inspirés sans vergogne les scénaristes de notre "Joséphine, ange gardien" (interprété par Mimie Mathy) et la danse des pingouins, à se tordre de rire, pour ne citer que les plus marquantes...
Récemment (avril 2014) est sorti le film Dans l'ombre de Mary qui raconte les invraisemblables tractations entre Walt Disney et l'auteur de Mary Poppins, Pamela L. Travers, pour l'achat des droits d'adaptation.