L’une des répliques du nouveau film de Guillaume Gallienne indique que les seuls films qui vaillent sont ceux avec une part de mystère. Dès lors Maryline vaut pour son mystère unique mais immense : quel est le propos porté par ce film ?
Interrogation troublante face une histoire « vraie » que le réalisateur porte en lui depuis quinze ans mais dont il avoue que sa « mémoire en a fait autre chose ». Fâcheuse mémoire, nous ne connaitrons donc jamais la réelle histoire, certainement passionnante.
Maryline souffre aussi d’une construction en blocs « narratifs » successifs et parfaitement étanches les uns des autres. Seul le personnage-titre interprété par Adeline d’Hermy (de la Comédie Française) sert de fil « directeur ». Les rôles secondaires apparaissent ainsi dans un bloc narratif pour disparaître à jamais une fois ledit bloc clos (ou avant). Il y avait les intermittents du spectacle, Guillaume Gallienne invente les personnages intermittents et sans spectacle.
De ce film-épisode, seul le bloc central présente un peu d’intérêt grâce à la présence de Xavier Beauvois et Vanessa Paradis interprétant respectivement un réalisateur et une actrice. Une atmosphère troublée émane par intermittence de la mise en abime mise en images. En dehors de ces quelques instants, il demeure difficile pour le spectateur de ne pas rester étranger à ce schéma narratif trop mécanique pour satisfaire.
C’est finalement la dernière partie du film qui laisse le sentiment le plus approprié pour Maryline : une fausse représentation mal dialoguée pour une vraie théâtralité.