Qu'évoque le mot mascarade(s) ? Une certaine hypocrisie, une façon de déguiser son comportement, un jeu social dont personne n'est complètement dupe, mais c'est aussi un divertissement léger qui cache une critique plus grave, tout ce que recèle le film de Lyes Salem, réalisateur algérien de 35 ans formé à l'école du Théâtre National de Chaillot et au Conservatoire National d'Art Dramatique de Paris.
Toute l'action se passe dans un village algérien qui a pour décor les Aurès, du sable, et des hommes. Mounir, marié et père de famille, frimeur et complexé à la fois, se proclame pompeusement ingénieur en horticulture et rêve de respectabilité et d'admiration.
Mais comment les gagner quand sa propre soeur est atteinte de somnolences fréquentes et provoque les moqueries des autres?
Le film va donc reposer d'un bout à l'autre sur le mensonge et le déguisement social, et la force du réalisateur, c'est de tout faire passer par le rire, à la manière des comédies italiennes des années 1960, avec ce que cela suppose de rythme et de mordant.
j'ai aimé la comédie qui m'a replongée, l'espace d'1h 30, dans ce milieu plein de naïveté et de rouerie que je commence à connaître, où le paraître est toujours plus important que l'être, et où on ne prête qu'aux riches.
Belle performance de Lyes Salem, également acteur, dans le rôle de Mounir, parfait raté ou fanfaron plein de ressources, c'est selon.
Un film plutôt réussi malgré quelques outrances et souvent très drôle.