On peut regretter le choix du traitement hollywoodien qui enferme parfois un peu le film, et l'abaisse aussi quelque peu. Mais ce serait vraiment cracher dans la soupe.
Bien souvent je n'ai pas vu les ficelles (le trick du costard dans le frigo par exemple) d'autres fois si, et dans le genre un moment en particulier m'a marqué : la scène au palais des glaces. Je me marrais tout seul en me disant que dans une comédie de mauvais goût j'ferait une blague avec un reflet "tronche standard" dans le miroir déformant, alors quand c'est vraiment arrivé j'ai franchement bien rit (Ah les cons! Bon en même temps c'était dur de résister mais même sur le papier c'est déjà un peu too much).
Mais dans l'ensemble j'ai marché, la magie/recette a opéré. L'émotion était bien au rendez-vous comme la mort programmé du gosse : les larmes aux yeux sont là à la découverte du corps avec sa mère, après avoir compris comme elle -non sans une certaine boule au ventre- que cette nuit sera certainemement la dernière. C'est dans ces moments sobres et délicats que le film est à son meilleur (la scène d'introduction du personnage est aussi un bon exemple). Et heureusement l'inutile rabe émotionnelle raté ne viens pas gâcher ça (avec la lecture du poème à la fin) . Par contre on se serait allègrement passé de cet horrible générique de fin façon soap opéra à la con, maladroit as fuck... Je met ça sur le compte du studio (j'ai pu lire que le brave Pete à eu quelques emmerdes avec eux) et j'ai vraiment du mal à croire à un tel faute de goût (une vraie touffe de veuches dans la soupe).
J'parle de soupe du début à la fin : je précise bien que je décrit là un plat de resto étoilé pas une merde en boîte.
PS : Laura Dern, par sa présence, fais du film un jolie trait d'union entre l'homme éléphant et le velours bleu (c'est sûr que David a vu le film et qu'il a trouvé cette petite blondinette formidable).
S/o à A.GT pour le conseil.