Au bal, au bal masqué ohé ohé !
Hommage ou photocopie ?
Aux premières mesures du film de Andreas Marschall, une légère gêne est palpable chez le fan de films d'horreur que je suis. C'est Suspiria, tout : sa musique, l'inexpressivité de ses acteurs, son école mystérieuse (de théâtre ici et non pas de danse), son héroïne naïve, certaines scènes même ! On me dit que c'est un hommage donc bon... soit mais il n'en demeure pas moins que ce n'est PAS Suspiria et de ce fait, le film souffre de la comparaison qui s'impose avec le modèle indétrônable.
A mesure que le film avance, l'indulgence devient de mise tant Marschall travaille son hommage avec un certain style. L'atmosphère inquiètante de sa mystérieuse école de théâtre, hantée par la présence de son ancien directeur - un polonais vaguement frappé ayant inventé une méthode quelque peu douteuse pour devenir un acteur parfait - provoque une certaine tension et les méandres de l'histoire finissent par provoquer un certain effet hypnotique ce qui rend malheureusement le final un peu décevant.
Il y a des maladresses aussi bien techniques - la bande-son est réussie mais redondante, le jeu des acteurs fatigue un peu - que scénaristiques - beaucoup de bonnes idées meurent dans l'oeuf - mais si l'on accepte ce film pour ce qu'il est à savoir un travail de réel amateurs de giallo réalisé avec un petit budget et beaucoup de soutien de fans, on ne peut que saluer la petite réussite de l'entreprise.