Le troisième opus de la saga Slumber Party Massacre (dont la traduction française est toujours au top : ce Massacre à la perceuse - sans numéro - fait donc suite à Fête Sanglante et Fête Sanglante 2, il faut suivre...) est le Halloween de Rob Zombie : il s'intéresse plus à l'origin-story "sociale" du tueur (dont tout le monde se fiche comme d'une guigne) plutôt qu'aux meurtres (pas très graphiques). On s'ennuie dans ces flashbacks qui nous disent "c'est la faute à la société, au
tonton qui a abusé de lui quand il était gamin, alors qu'il est flic
et devrait représenter l'ordre et la morale, ce qui explique que le gamin choisisse de devenir criminel, psychologie de bar, vous voyez l'genre...". On attend juste le cheval blanc avec sa mère à la fin, et on est chez Rob Zombie. Mais le film, au-delà de cette introspection, n'intéresse pas, et n'est pas aidé par ses trop nombreux plans "boobs et fesses féminins" pour une saga soi-disant réalisée et écrite par des femmes (un bel argument marketing, car de nombreux réalisateurs et scénaristes masculins de cette époque n'ont pas tenté autant de sexualisation abusive des victimes...), et on ne sait pas trop quoi penser de cette affiche. Non, pas parce qu'elle stagne encore avec le même visuel que les précédentes, pas parce que la perceuse est une forme phallique d'une beauferie absolue (ça doit ressembler à ça, un cauchemar des employés de chez Casto), non, mais parce qu'on ne sait pas qui sont les femmes sur cette affiche. Ce ne sont pas les actrices du film, alors qui sont ces femmes ? Pour conclure ce troisième opus d'une pauvreté telle qu'on l'aura oublié d'ici la fin de semaine (à peu près au moment où l'on sera en train de chercher à la jumelle les employés en chasubles bleus de chez Casto), on peut dire qu'à peu près personne ne semble avoir envie de faire ce film, ce qui est toujours triste. Une trilogie sans intérêt, heureusement que le remake est vraiment fun.