Nuit d'horreur 5/5 : Une saga qui n'a pas encore tout dévoilé et qui a encore beaucoup à dire!



  • Pourquoi vous faites ça?

  • Parle pas avant que j'aie dit les grâces, connasse. Maitenant, remercions le Seigneur pour les bienfaits qu'il nous a accordés. Inclinez la tête. "J'avais faim et il m'a nourri. J'avais soif et il m'a donné à boire. J'étais un étranger et il m'a adopté. Cette famille a enduré l'adversité et la souffrance. Nous avons survécu. Nous avons gagné. Plus jamais nous n'aurons faim." Amen.

  • J'ai une question. Concernant votre arbre généalogique, votre lignée. Elle s'adresse à tous ceux autour de la table. Vous baisez tous vos cousins ou que ceux qui vous plaisent?

  • Salope blasphématrice! C'est la rédemption! Voilà ce que c'est! Vous allez tous payer pour vos péchés. Surtout toi!



Sabah alkhyr à tout le monde ! Bon les amis ça y est, on conclut cette continuité de critique autour de ma nuit d'horreur dont je garde un bon souvenir dans son ensemble. Merci à tous ceux qui m'ont suivi depuis le début.
Le samedi 20 Février je me suis lancé avec mes proches dans une nuit blanche spécial film d'horreur, chose que je n'avais plus faite depuis des années et qu'il m'a amusé de refaire aujourd'hui. Cette nuit d'horreur m'a prouvé que j'ai pris un sérieux coup de vieux car 3 jours après je ne me suis toujours pas remis de cette nuit sans sommeil. Pour l'occasion, nous nous sommes regardé 5 films d'horreur comprenant 3 films sortie il y a moins de 3 ans que je n'avais encore jamais vu, ainsi que deux autres films disponibles depuis un moment dans les décors horrifiques et que j'avais déjà-vu il y a un moment et que j'ai eu plaisir à revoir. Je présente les 5 films par ordre de visionnage.
Pour le cinquième et dernier film de la soirée, je termine très fort et violemment en allant dans la continuité via un prequel avec << Massacre à la tronçonneuse : le commencement >>.



Plongeon dans les abysses de l'enfer!



Je suis un gros consommateurs d'horreur et dans cette logique j'ai eu l'occasion de voir le chef-d'oeuvre diabolique de Tobe Hooper "Massacre à la tronçonneuse", ainsi que les nombreuses suites et autres remakes qu'aura engendrées le succès planétaire de cette monstruosité cinématographique. Le résultat final n'est pas forcément somptueux, la saga comptant quelques bons, et surtout, beaucoup de mauvais films, carrément ridicule pour certains. Massacre à la tronçonneuse : le commencement, fait partie des films de la saga qui m'ont estomaqué, abasourdi et épouvanté avec le support original sorti en 1974, qui à ce jour reste mon préféré quoique "le commencement" soit une pièce d'horreur de choix. Prequel à Massacre à la tronçonneuse (2003), (film d'horreur efficace mais encore un peu trop sage) de Marcus Nispel, Massacre à la tronçonneuse : le commencement, réalisé par Jonathan Liebesman sortie en 2006 toujours sous le producteur Michael Bay, est une pièce noire d'une redoutable efficacité qui revient aux notions de cannibalisme du premier film de 1974 et qui fut quelque peu détournée dans la version de 2003.


Déjanté, malsain, diabolique, sadique, sauvage, nihiliste au possible, tant de qualificatif absurde, insensé et aberrant pour qualifier ce film hors normes. Les origines de Leatherface mais aussi celle de toute la famille Hewitt sont présentées à travers de multiples sévices d'une brutalité sans filtre qui en ferait tourner la tête à plus d'un, où le viol, l'agression, la folie, ou encore la longue et douloureuse agonie des personnages atteignent le malaise absolu. Un condensé terrible créant un sentiment pénible, dérangeant et irraisonné. Une véritable torture psychologique et physique. Une démence qui sous l'écriture intelligente du scénariste David Schow, parvient à ne pas qu'être que torture et aberration grace un récit faisant preuve d'intelligence et de subtilité, le tout magnifié par la réalisation impeccable du cinéaste Jonathan Liebesman. Un véritable coup de génie démentiel dans lequel on est scié de bout en bout!


Côté réalisation c'est de l'excellent boulot! La caméra de Liebesman ne tremble pas une fois, ne nous épargnants rien du terrible spectacle. C'est très gore! Dépeçage de visage, dents arrachées, avant bras écorché, jambes tronçonnées, corps violemment coupé, transpercé, démembré, jusqu'à un horrible accouchement bien visqueux et j'en passe et des meilleures. En bref, le film n'est clairement pas radin en hémoglobine et ne lésine pas sur la plupart des folleries présentées. L'ambiance est moins visqueuse et poisseuse que dans la version de Nispel mais clairement plus sèche, aliénée, barbare, cruelle et sanguinolente, favorisant une atmosphère d'insécurité totale. La composition musicale est à nouveau signée Steve Jablonsky qui offre une tonalité accablante à la hauteur du récit. Plusieurs coups de théâtre viennent nous frapper la tronche à coup de masse avec l'impitoyable, inattendu et clairement couillu final, l'explication outrance de la perte des deux jambes d'oncle Monty, ou encore le sort désastreux réservé au biker Holden (Lee Tergesen) venu libérer sa dulcine. À noter que d'autres belles morts sanglantes sont attendues.



Il y a un moment où chaque petit garçon devient un homme.



À travers un rythme frénétique, l'histoire avance habilement présentant en personnage principal non pas la bande de jeunes adultes ayant la malchance de passer sous le territoire de cette famille de cannibale complètement barge, mais la famille Hewitt elle-même. Un choix scénaristique délirant qui fut déjà tenté sous la coupelle de Rob Zombie avec Devil Reject et qui ici atteint un niveau encore plus intense et diabolique. Le développement de chacun des membres de la famille Hewitt est la veine principale de tout le film, présentant les liens émotionnellement macabre et indispensable à la compréhension de toute cette folie. Leatherface n'est pas le seul monstre de la famille et s'il est le premier à tuer, on comprend rapidement que ce n'est pas lui qui tient les rênes de la famille, mais Hoyt. On redécouvre un véritable intérêt pour le personnage de Leatherface qui était malheureusement bien trop effacé au profit du shérif Hoyt dans la version de 2003 et qui ici retrouve de sa superbe sans pour autant entacher le personnage totalement taré du shérif.


Côté casting on retrouve les mêmes comédiens pour former la famille Hewitt, élément très appréciable qui permet d'efficacement lier la version de 2003 à celle de 2006. Andrew Bryniarski porte à nouveau le masque de peau de Leatherface. Toujours aussi charismatique, il est ici bien plus efficace, brutal et instable, parvenant cette fois-ci à mettre en valeur sa grosse corpulence ainsi que sa fameuse tronçonneuse avec laquelle il fait du sale. Au départ présenté sous un autre design avec un véritable masque censé masquer sa difformité, on le voit finalement découper son premier visage pour en faire sa première peau de rechange. Un grand moment. R.Lee Ermey sous les traits du shérif Hoyt est toujours autant bluffant. Le comédien captive l'attention faisant preuve d'un acharnement malsain et destructeur. Si Leatherface tue plus ou moins rapidement ses victimes, le shérif lui aime prendre son temps, les torturer et par là même les violer, dans le cas où ce sont des jeunes femmes à son goût. Avec sa bouche fétide, le comédien marque une nouvelle fois les esprits de sa redoutable présence et de sa repartie blasphématrice.


Sont à nouveau présent le comédien Terrence Evans sous les traits d'oncle Monty, ainsi que la comédienne Marietta Marich en tant que Luda Mae la maman des Hewitt. Le reste de la distribution est pas mal avec les deux pauvres couples qui se retrouvent plongés dans l'horreur absolue, avec des personnages assez charismatiques comme Matt Bomer en tant qu'Éric qui me fait étrangement pensé à Henry Cavill. Jordana Brewster en tant que Chrissie est très convaincante, dans un rôle d'infiltration sous tension qui saisit le spectateur. On apprécie la crédibilité de l'actrice mais aussi de son personnage qui ne cri presque jamais, faisant avant tout appel à son courage et sa logique. Le reste de la bande reste avant tout des sacs à chair mais ils ne sont pas pour autant dénués d'intérêt avec là aussi des liens très intéressants autour de la guerre.


CONCLUSION :


Massacre à la tronçonneuse : le commencement, réalisé par Jonathan Liebesman est comparable à un violent uppercut droit dans les testicules ou bien dans la mounette (pardon, mais je suis pour l'égalité des sexes), qui ne laisse aucun moment de répit tant le spectacle proposé est impitoyable de bout en bout. Un véritable must du gore qui n'oublie pas pour autant d'être intelligent à travers le scénario proposé, le développement des personnages, mais aussi la sanglante et macabre réalisation de Liebesman, offrant pour le coup un résultat final époustouflant. Mon seul petit regret, qui est le même que pour la version de 2003 auquel ce film fait figure de prequel, vient de la confrontation finale qui une fois encore se fait trop rapidement. Avec un tel constat, je reste encore déçu qu'il n'y ait pas eut de troisième opus. C'est dommage, mais cela n'enlève rien à cette version qui surplombe largement l'ensemble des "Massacre à la tronçonneuse" hormis la version originale de Tobe Hooper.


Un grand film d'horreur.




  • Tu sais quoi, maman? J'ai pas l'impression qu'elle aime ta cuisine. Mais on s'en tappe. Elle boira la soupe avec une paille pour sucer sa sauce à l'avenir. Hein, ma jolie?

  • Allez, Monty. Une gorgée. Faut reprendre des forces.

  • Faites-le. Faites ce que vous avez à faire, bande de dégénérés.

  • Tu ne diras pas de mal de cette famille.


B_Jérémy
9
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Classement du meilleur au pire des films d'horreur dont j'ai fait une critique et Les meilleurs slashers

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le 1 mars 2021

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