Conclusion insatisfaisante pour la trilogie

6 mois après la grosse déception du deuxième opus, sortit en salle "The Matrix Revolutions", censé clore la trilogie. On y assiste à l'assaut de Zion par les machines, tandis que Neo tente d'accomplir sa mission de Messie.

Ce volet a le mérite de ne pas reproduire certaines erreurs du précédent. Il introduit peu ou pas de nouveaux personnages, ce qui lui permet de moins s'éparpiller. Il raconte une vraie histoire et ne s'embourbe pas dans une quête absconse. Il limite les scènes d'action gratuites dans la matrice, l'essentielle de l'intrigue se déroulant dans le monde réel.

Pour autant, même si "Revolutions" est (légèrement) supérieur à "Reloaded", il accuse le coup de pas mal de défauts. Des répliques balourdes et souvent prévisibles. Un Hugo Weaving qui en fait des caisses en méchant à la mâchoire crispée. Une BO générique. Des séquences dans la matrice souvent moches et assommantes de filtres verdâtres : une fusillade pas vraiment utile, des costumes douteux (c'est la fête du slip en cuir !), et un combat final à la Dragon Ball Z bien trop rempli de CGI pour que l'on ressente la moindre émotion.

Heureusement, les batailles sur Zion donnent le change, et si quelques personnages sont à jeter (Morpheus quasi amorphe, le Kid qui peut concurrencer Jar Jar Binks dans la catégorie des personnages les plus irritants de cette époque), d'autres s'en sortent bien mieux (Niobe).

C'est donc une conclusion qui tente de sauver ce qui peut l'être, pas vraiment satisfaisante et pas toujours de bon goût. Elle mettra néanmoins (provisoirement) un terme à l'une des franchises les plus marquantes des années 2000.