La réalisation de Machin est de premier ordre. On voit qu'il accorde énormément de soin au découpage, cherchant à diversifier les angles de prises de vues. Ainsi même si le film se déroule en grande partie dans un nombre réduit de décor (dont la maison familiale et son jardin), il varie autant que possible le placement de caméra plutôt que tout capter du même axe : légèrement décalé sur le côté, un peu reculé, ou un peu plus tourné vers la droite. Des nuances pas toujours perceptibles mais qui enrichissent l'émotion de la scène pour se recentrer sur une atmosphère ou des rapports entre les personnages. Machin comprend qu'une histoire se raconte aussi par la caméra et ça se ressent vraiment à l'image.
De plus, l'histoire reste bien construite (malgré certaines conventions mélodramatiques un peu prévisibles vers la fin) et on trouve même un scène clé qui se rejoue selon différents points de vue (le plus vieil exemple que je connaisse). Sans oublier en effet, des acteurs sobres au jeu intériorisé. Cerise sur le gâteau, la restauration est magnifique et les couleurs aux pochoirs étaient époustouflante de beauté pour un émerveillement de tous les instants.