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Semelles de vent.
Après les promesses vibrantes de Boy meets girl, Leos Carax se lance à bride abattue en terre de cinéma. Mauvais sang est son manifeste, la bulle qui crève les années 80, qui plus est françaises,...
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Chorégraphie parfaite
Polar nocturne autour d'un flacon de virus STBO, sombre histoire sanglante traversée par une étoile mystérieuse, "Mauvais Sang" est un film noir, rouge et blanc à la chorégraphie parfaite, beau comme les grands films muets. On ne se lasse pas de tant d'intelligence dans la mise en scène, malgré certaines préciosités qui risquent de devenir des tics auteuristes et formalistes. Carax sera-t-il notre Orson Welles ? En tout cas, il a frappé fort avec "Mauvais Sang" : sous une couverture de modernité revendiquée (voir "le clip de Modern Love", instant de pure grâce cinématographique), tout dans le film respire une vraie vision du Cinéma, des partis-pris formels et narratifs visionnaires et novateurs, une foi ébouriffante dans le potentiel de l'Art comme expression de la Vie. L'avenir nous dira si toutes ces promesses sont confirmées, mais, en attendant, nous avons pour toujours ce poème fulgurant. [Critique écrite en 1986 et complétée en 2002]
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le 21 juil. 2016
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Mauvais sang
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