Samuel avant Billy
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Mauvaise Graine c’est la genèse de Fast & Furious : le bon garçon de bonne famille, embarqué par un gang de voleurs de voitures dans la vie facile, insouciante et insignifiante du crime, se met en danger pour sauver un ami.
Pour son premier long métrage tourné presque dix ans avant le début de sa carrière à Hollywood, le futur entertainer du cinéma américain, embarque sa caméra sur les pavés de la capitale française et suit l’errance dévalée à fond de caisse par les boulevards d’Henri Pasquier, insolent et charmant Pierre Mingand. Le jeune homme, privé de voiture par son père, privé de liberté, est surpris en plein vol dudit véhicule quelques minutes plus tard par trois malfrats. Le voilà recruté par une bande de carjackers, au sein de laquelle œuvrent Jean, impeccable Jean Wall, féru de mécanique et d’argent facile, très à l’aise avec son emploi, et sa sœur Jeannette, jeune et jolie Danielle Darrieux à l’inimitable voix, qui travaille proprement mais n’y prend guère de joie, et de laquelle le naïf Henri Pasquier tombe amoureux.
Entre courses poursuites, à tombeau ouvert dans les dédales de la capitale, nocturnes dans la vallée du Rhône, entre cascades traficotées et romance traitée avec le temps imparti, minimal, Mauvaise Graine développe maladroitement
où les seconds rôles ont une influence importante sur le personnage principal, dans la narration, soulèvent des questions, des thèmes. Mais comme son héros, des quartiers bourgeois et ennuyeux de Paris aux rêves de Casablanca depuis le port de Marseille, Billy Wilder ne sait qui ou que choisir, se perd dans les attentes de chacun, et ne s’en sort pas sans payer le prix.
C’est un film popcorn très réussi, surtout au vu de ses faibles moyens, et dont le rythme déjà emporte le spectateur, mais trop éparpillé pour raconter pleinement les différents aspects complexes de l’amitié, de l’honneur, de la révolte, de l’amour, tous ces sentiments qui ronronnent là dans le ronflement du diesel démarré là, sur les pavés de paname.
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Créée
le 20 déc. 2015
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