"You're not really a king, are you? "
"Where the wild things are" n'a pas véritablement de défauts majeurs mais n'a pas non plus de fulgurances prodigieuses : l'on a pourtant terriblement envie de l'aimer par attrait pour cet univers rêveur teinté de cauchemars, pour cette grande cabane, pour ces grosses peluches vivantes et les voix de Claire Fischer et Tony Soprano, et même pour l'enfant qui passe de sale petit garnement horripilant à mini-roi tout à fait touchant.
Il se veut être un conte poétique sur l'enfance sans niaiserie et sans en élaguer la part sombre - les grosses boules de poils ont aussi des crocs - un conte plus destiné aux adultes qu'aux enfants.
Mais c'est avant tout un joli film, une belle balade magique et contemplative à travers des déserts éclatants, des forêts sombres, des falaises dorées. Ces images lumineuses sont portées par la bande-son entraînante de Karen O & the Kids. Les monstres quant à eux sont extrêmement bien faits et la sympathie, voire l'empathie, marchent à merveille.
Max et les Maximonstres semble ainsi être l'archétype même du film coup de cœur, qui fonctionne malgré ses défauts, malgré son manque d'envergure juste pour quelques petits détails qui touchent et son ambiance magique.