I'll eat you up, I love you so
Plus que le côté mignon de ces grosses peluches, c'est ce danger permanent, cette inconscience menaçante qui les habite, qui touche.
Ce petit garçon évolue confronté à ces propres démons, ses propres défauts, apprend à les aimer, à les craindre, pour finir par s'en libérer.
La noirceur de ce film ne saute malheureusement pas aux yeux de certains spectateurs, qui n'y voient qu'un simple film de marionnettes, alors qu'à un autre niveau de lecture, c'est un bijou.
Un Alice in Wonderland sauvage, dangereux, menaçant, qui bouscule jusqu'à bouleverser (la scène des adieux est poignante), qui met le spectateur face à son propre passé, à sa propre complexité et ses propres contradictions.
Le plus beau film sur l'enfance, dans ce qu'elle a de plus destructeur : la fabrication d'un individu.