Max reprend sa liberté
5.8
Max reprend sa liberté

Court-métrage de Max Linder (1912)

[Pour mémoire :]
Premier carton : Max avait épousé une riche héritière. Salon. Ils sont à table, il soupire d'ennui. Elle lui serre la soupe que la servante vient d'apporter. Il y trouve un cheveu et appelle la servante; la fait pleurer. Elle sort. Il s'en prend ensuite à sa femme à qui il arrache un bout de postiche, qu'il jette dans la soupière, en y rajoutant du vin. Excédée, elle brandit la louche puis s'en va. Il lui jète encore un objet ou deux et se rassoit. Deuxième carton : Max redécouvre les joies du célibat. Extérieur d'une échoppe d'où il sort, avec un filet plein de victuailles et un poule. (Ces plans extérieurs ont toujours un charme particulier, même si celui-ci ne laisse pas passer de gens...) Troisième cadre (sans nouveau carton) : la cuisine avec une batterie en trompe-l-œil au fond. Il sort le poulet du filet, toujours vivant, et cherche le moyen de lui trancher la tête. Puis changeant d'avis, il sort un pistolet de sa poche avec lequel il vise le poulet qui a sauté de la table entretemps. Quatrième cadre : un salon. Il y rentre armé, à la recherche du poulet. Un zoom rajouté !! nous montre Max visant le poulet devant le miroir, et tirant dans le miroir. Le poulet s'enfuit. Nouveau cadre, autre pièce. (4ème). Même action prolongée. Un plan serré montre le poulet accroché au-dessus du lustre, alors que le facteur vient d'entrer dans la pièce sans que Max ne le voie. Tir. Poudre. Le poulet s'envole. Retour au plan large précédent. Tout le monde sursaute et le buffet s'écroule sur Max, la table au centre de la pièce et le facteur qui sort de la pièce. Max retrouve le poulet dans les décombres, qui semble mort cette fois-ci. Retour à la cuisine (Troisième cadre) Max, décoiffé, chapeau désossé, commence à plumer son poulet. Il avale une plume et décide d'une autre méthode en apercevant un blaireau et de la mousse à raser (ou peut-être de la crème ?) sur la table. Il enduit le poulet et affute son rasoir. Raccord dans l'axe pour resserrer (Découpage ou post-édition ?) : Max essaie de raser le poulet, puis devant le pauvre résultat, abandonne. Plan de nouveau plus large : il met le poulet tel quel dans une casserole (qui est sur la table depuis le début du film), elle-même sur un réchaud (?). Il rajoute quelques légumes coupés au rasoir, trouve une chaussure dans une casserole au mur derrière lui qu'il commence à cirer, fait tomber le liquide d'un flacon qu'il essaie de remettre à la cuillère, réutilise la cuillère pour la casserole qui commence à chauffer, essaie de casser quelque chose, s'emmêle. Quelques grimaces. Reprend son travail de cirage. Nouveau plan. Contrechamp dans un axe différent : le poulet est dans la casserole, réveillé et vivant. On ne voit pas le cul de la casserole (d'où le cadre sans doute), ni le feu bien sûr. Retour au plan large de la cuisine : Max tout à son cirage, perçoit un mouvement dans la casserole, s'arrête, sort son arme et tire. La casserole part avec le poulet. Grimaces de dépit et chapeau définitivement enfoncé sur la tête. Autre cadre, autre pièce. Max, toujours énervé, jète son chapeau à terre, s'assoit. Une servante arrive avec un petit mot. (C'est une autre servante) Carton insert (le petit mot) : Monsieur, Aujourd'hui même, j'ai demandé le divorce. D'ores et déjà mon compte en banque est fermé. Votre ex-épouse, Etiennette. Max fait savoir à sa servante qu'ils sont fauchés. Conciliabule rapide entre eux. Max décide d'écrire à son ex-femme. Nouveau carton insert : Ma tendre petite épouse, je te demande pardon. Reviens vite. Ton mari qui t'aime et qui t'attends. Max Il donne le petit mot à la servante et lui explique par gestes comment se rendre à l'adresse. Elle sort. Max se parle à lui-même, satisfait. Le facteur, vu au début, rentre dans le champ avec une nouvelle lettre, s'approche, s'effraie un peu lorsque Max qui ne l'avait pas vu, fait un demi-tour rapide et énergique vers lui. Max prend la lettre, signe le bon de réception. Cadre plus serré dans le même axe pour l'ouverture de la lettre recommandé. Le facteur est avec Max dans le champ. Troisième carton insert (la lettre qui annonce un héritage d'un oncle américain. (Lettre datée en anglais : May 17th 1910). Retour au plan plus serré puis au plan large. Joie de Max qui trépigne et saute dans les bras du facteur. Encore tout à sa joie, et dansant d'une jambe sur l'autre, Max ne voit pas arriver dans son dos son ex-femme, qui interprète bien malgré elle la joie de Max. Il la renvoie illico et continue sa danse.

JM2LA
6
Écrit par

Créée

le 18 sept. 2015

Critique lue 230 fois

JM2LA

Écrit par

Critique lue 230 fois

Du même critique

Le ciel est à vous
JM2LA
10

Le plus pur chant du cinéma occupé

Revu récemment le 6 juillet 2011 sur écran d'ordinateur mais surtout le 18 et le 20 mai 2014, en salle. Toute la grandeur du film ne m'est apparue d'ailleurs que sur grand écran... en projection...

le 12 sept. 2015

12 j'aime

Le Plein de super
JM2LA
9

Critique de Le Plein de super par JM2LA

Film masculin au possible, proche de la grossièreté souvent et pourtant porté par la grâce du jeu... Cavalier réussit un pari unique, celui d'une collaboration étroite avec ses acteurs qui, si mes...

le 2 oct. 2015

11 j'aime

Le Fils de Joseph
JM2LA
9

La main de la comédie a retenu celle de la tragédie : miracle. Et le style a suivi la main.

La vraie comédie est-elle évangélique ? C'est ce que semble prouver (ou vouloir montrer) le Fils de Joseph. En quoi ? En résistant à l'appel du meurtre, du règlement de compte. Comment ? Au lieu de...

le 8 mars 2016

10 j'aime

1