[Pour mémoire :] Max spectateur enthousiaste d'une corrida finit par sauter dans l'arène. Il veut être toréador. Son obsession se matérialise tout de suite. Dans la rue, il prend un drap dont il s'habille, puis dont il se sert pour toréer un cycliste (plan de rue avec passants dans l'axe de la circulation : le cycliste arrive de loin, fait des courbes, puis joue le jeu), pour toréer ensuite une locomotive (sans trucage!). Il se présente ensuite chez un toréador célèbre et s'entraîne avec le valet, qu'il a réussi à décider à mettre un trophée au mur sur sa tête. Le valet en courant vers Max écroule le mur de l'appartement du toréador. Il décide alors d'acheter un taureau lui-même pour s'entraîner. On ne lui offre qu'une vache (qui a quand même des cornes) et son veau. Il les tire non sans mal jusqu'à chez lui, nouveau plan dans la rue. La vache, une fois dans la cuisine, reste joliement et totalement indifférente au deux fourchettes qui lui donnent le coup de grâce sur un morceau de pain posé sur elle. Ellipse audacieuse : de toréador de cuisine et avec vache, voici Max Linder (l'acteur ici acteur de lui-même...) dans les rues de Barcelone, avec d'autres toréadors et des admiratrices, en chemin vers l'arène. Dans l'arène ensuite avec des plans où il se mêle au public puis qui le porte en triomphe à la fin : mise en scène étonnante, sans doute organisée grâce à sa notoriété d'acteur, tel qu'on pourrait le deviner sur une affiche où son nom est écrit un grand.