Un DTV d’une platitude extrême et filmé comme un téléfilm érotique

Trois flics sont contraints de faire équipe pour débarrasser les rues de Los Angeles d’un dangereux et redoutable business-man.

Joseph Merhi (Rage - 1995) réalise ici un DTV d’une platitude extrême, 90min lénifiantes où quelques têtes connues viennent cachetonner histoire d’arrondir leurs fins de mois. Le pitch de départ est con comme pas possible. Un capitaine de police contraint trois flics (qui ne se connaissent pas) à faire équipe afin de mettre un terme aux agissements d’un redoutable criminel. Ces trois flics n’ayant pas été foutu de le mettre derrière les verrous lorsqu’ils le traquaient lui et ses sbires, il n’y a plus qu’à espérer qu’en unissant leurs forces (ou leurs inaptitudes) ils arriveront à quelque chose…

Produit par l’un des plus grands pourvoyeurs de DTV et autres téléfilms d’action 90’s, PM Entertainment Group (boîte cofondée par Richard Pepin & Joseph Merhi, d’où le "PM"), à qui l’on dit les mémorables Hologram Man (1995), la série télévisée Los Angeles Heat (1996/1999) ou encore le rip-off de Die Hard (avec un Bruce Willis à gros seins) Skyscraper (1996). Maximum Force (1992) fut diffusé dans l’hexagone dans le cadre du programme télévisé "Hollywood Night" sur TF1 en 2ème partie de soirée.

Au niveau de la distribution, c’est le festival du grand n’importe quoi, puisque l’on y retrouve aussi bien des acteurs de seconde zone que des pointures (qui cachetonnent), avec Sam J. Jones (Flash Gordon - 1980 & Driving Force - 1989), Richard Lynch (Invasion U.S.A. - 1985), Ken Davitian (le producteur kazakh dans Borat), Mickey Rooney venu récupérer son chèque après quelques apparitions torchées à la va-vite (il n’apparait que deux fois, avec pour seul et unique décors, la banquette arrière d’une voiture), sans oublier le sosie de Hulk Hogan en chemise de bucheron : Asbjørn Riis (un catcheur danois surnommé "l’ours").

Pour ce qui est du reste, on a clairement vu mieux chez PM Entertainment. Le film est mou du genou, filmé comme un téléfilm érotique (on ne voit quasiment jamais la lumière du jour, tout y est filmé avec des filtres dégueu bleu ou orangé). Une mise en scène navrante, avec des acteurs désolants (on préfèrera ne pas s’attarder sur la grotesque scène des voitures & avion téléguidés…).

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