Ti West, la nouvelle coqueluche d'Hollywood, clôt sa trilogie avec "MaXXXine", un film qui explore les racines communes de l'horreur et de la pornographie, deux contre-cultures nées dans les années 1970. Le film nous plonge dans un Los Angeles des années 1980, où Maxine Minx, unique survivante d'un massacre sur le tournage d'un film X au fin fond du Texas, rêve de quitter le porno pour percer à Hollywood. L'hommage à l'âge d'or des séries B de vidéoclub et au L.A. des années 80 est palpable à travers des choix visuels audacieux (éclairages baroques, split screen vintage), une bande-son mêlant rock (ZZ Top), new wave (FGTH), et des références au cinéma de Quentin Tarantino, Brian De Palma, Polanski, et bien d'autres.
Cependant, malgré son ambiance captivante et la performance remarquable de Mia Goth, "MaXXXine" ne parvient pas toujours à maintenir la tension horrifico-sexuelle au sommet. On a parfois l'impression que Ti West empile et coche les références, ce qui est agréable et cool, bien sûr, mais au détriment d'un très grand film. Alors, quand on lit les critiques de collègues affirmant que l'on est devant la plus grande trilogie de films d'horreur, il faut quand même se rappeler que le cinéma est une industrie et qu'ils ont de très bons directeurs marketing !
Allez, ne boudons pas notre plaisir, c'est quand même un bon film à voir au cinéma. Si je peux donner une dernière médaille d'or, c'est bien sûr à Mia Goth, éblouissante, magnétique et tellement libre. Ensuite, ma mention spéciale sera pour Elizabeth Debicki, actrice australienne née à Paris, qui joue le rôle d'une réalisatrice rigide et sans pitié, et elle aussi, la tête haute et libre de ses choix.