May
6.8
May

Film de Lucky McKee (2002)

Je ne me souviens pas avoir jamais été dans un tel état de crispation, d'appréhension et de dégoût devant un film, proche du point de rupture où j'hésitais de détourner les yeux de peur de ce qui allait suivre. Et à d'autres moments, je me suis rarement senti aussi attendri, à lâcher rires et sourires benêts pour cette héroïne weirdo over-cute et sa quête romantique à la fois touchante, sensuelle et horriblement perturbante, dans le sens le plus poisseux du terme.

Ça peut paraitre un peu désordonné mais il n'en est rien, car le film a une étonnante unité narrative et se montre toujours parfaitement cohérent dans la façon dont il amène son dénouement et tisse son ambiance singulière, en flirtant sans cesse entre la lisière de la bluette et la frontière du thriller horrifique, en mettant à rude épreuve les nerfs de son public qui ne sait plus vraiment où donner de la tête.

Difficile d'en dire plus sans spoiler sur la teneur de l'intrigue et gâcher une partie du plaisir ; notons qu'à ce titre, si vous n'avez pas lu le résumé de la fiche du film, je vous encourage à ne pas le faire.
Je passerai brièvement sur la réalisation très maitrisée de Lucky McKee qui restitue toute une palette de sensibilités et d'émotions allant de la timidité à la démence la plus sourde, avec une photo efficace, une direction sonore qui prend aux tripes et un art du montage qui se marie à merveille à son sadisme raffiné.

Au passage, le film se paye un casting de premier ordre avec :
- Angela Bettis : peu connue et taillée pour le personnage, elle offre une prestation parfaite dans un rôle pourtant délicat.
- Jeremy Sisto, découvert dans Six Feet Under et que je trouve franchement excellent.
- Anna Faris, toujours aussi folle, sexy et flamboyante, elle parvient à me faire rire et frissonner d'excitation à chaque apparition.


Un peu d'arithmétique, pour conclure :

Anna Faris = :love:
Angela Bettis = Awesome
Lesbian love = Yummy
Anna Faris + Angela Bettis + lesbian love = OVER 9000!!§!©
Ezhaac
9
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le 14 mars 2011

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Ezhaac

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