Métamorphose narcissique
J'aime beaucoup le cinéma de Todd Haynes, lorsqu'il s'attache à porter sa caméra au delà du mur des apparences pour disséquer un certain "American way of life", et traquer les malaises et...
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le 26 janv. 2024
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"[...] Jamais très loin du Persona d’Ingmar Bergman avec sa relation trouble entre une actrice et la femme ambiguë qu’elle est censée incarner dans un film à venir, Todd Haynes joue également dans la cour d’Alfred Hitchcock et Brian De Palma dans May December. Sa mise en scène joue avec les reflets de miroirs de son duo d’actrices monstrueuses dont on ne sait jamais vraiment où le jeu va nous mener. Il suffit de voir Julianne Moore ouvrir un frigo avec un air dramatique et s’exclamer qu’il n’y aura pas assez de saucisses pour le barbecue, sur les notes au piano du thème composé par Michel Legrand pour Le Messager de Joseph Losey (plus connu chez nous pour le générique de Faites entrer l’accusé, ce qui est plutôt opportun au vu du sujet). Todd Haynes s’amuse, cultive son jeu de fascination afin de créer des situations tantôt drôles, tantôt désarçonnantes. Un tout incarné avec force par un casting de talent, superbement dirigé afin d’aller chercher les bonnes tonalités émotionnelles pour chacune des séquences. On comprend alors qu’avant d’être un thriller vénéneux entre deux actrices au sommet de leur art, May December se veut surtout comme une farce cynique, une pure comédie noire sur les faux-semblants et un vrai missile asséné autant par Todd Haynes en tant que cinéaste que Nathalie Portman en tant que productrice sur les bal des actrices. Une proposition magnétique lorsqu’elle cultive son mystère et s’amuse avec les situations, incarnée avec malice, mais demeurant légèrement trop doux et pure. On en vient à se demander ce qu’un David Cronenberg aurait fait d’un tel script, au demeurant, brillant."
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Créée
le 6 févr. 2024
Critique lue 13 fois
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