Métamorphose narcissique
J'aime beaucoup le cinéma de Todd Haynes, lorsqu'il s'attache à porter sa caméra au delà du mur des apparences pour disséquer un certain "American way of life", et traquer les malaises et...
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le 26 janv. 2024
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"May-December" est une expression qui désigne en anglais une relation où les deux partenaires ont une grande différence d'âge. Interrogé au sujet du titre de son film lors d'une conférence de presse au Festival de Cannes 2023, où le film était sélectionné, Todd Haynes a plaisanté : "En France, on appelle ça "une Macron".
Voilà, le sujet est posé et pour qu'il n'y ait pas d'ambiguité contrairement au propos du film, il est question de détournement de mineur, de l'emprisonnement pour l'adulte responsable de ce qui est considéré encore aujourd'hui comme un délit puis de l'histoire invraisemblable de ces 2 êtres qui se marrient, ont des enfants, les voient grandir puis partir à l'université.
Il s'agit là, en substance, du résumé de ce que raconte ce film. Cependant, la narration est mauvaise de bout en bout pour, au final, me laisser sur ma faim. Chaque facette de ce sujet de société toujours aussi tabou, n'est effleurée que rapidement, on reste à la surface des choses et si, à la décharge de Todd Haynes, le sujet est difficile et délicat à traiter, la pusillanimité ne saurait être de mise. Plus incompréhensible, ce voyeurisme en filligrane et cette atmosphère malsaine portée par la bande-son. Natalie Portman et Julianne Moore, 2 actrices pourtant incontournables peinent à m'embarquer et ne font que susciter doutes et incompréhensions. Ce qui semblait être l'objectif du réalisteur. Seule lumière dans cette oeuvre : Charles Melton, qui m'était totalement inconnu, s'avère une révélation intéressante de par la dimension humaine qu'il cultive dans son jeu et le désarroi patent que vit son jeune personnage. In fine, le seul acteur qui fait preuve de sincérité et de crédibilité dans un film trouble se complaisant dans le glauque...
Créée
le 22 oct. 2024
Critique lue 11 fois
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